L'exil iranien a financé 80% de la campagne du parti Vox en 2014
Article originel : El exilio iraní financió el 80% de la campaña de Vox de 2014
El Pais
Le parti radical a reçu 146 dons d'opposants au régime islamique provenant d'une quinzaine de pays.
Les partisans d'un groupe d'opposition iranien (proche des Moujahidines du Peuple, MJ, soutenus par la France, les USA et Israël, ndt) ont financé 80% de la campagne pour les élections européennes du parti Vox en 2014, qui ont coûté un million d'euros, selon trois sources au courant des comptes. En provenance de plus de quinze pays, parmi lesquels l'Allemagne, l'Italie, la Suisse, les Etats-Unis et le Canada, 146 dons ont été envoyés durant 3 mois par les partisans du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), une force marxiste-islamique à ses origines, au compte du groupe d'extrême droite en Espagne, pour un montant total de 800.000 euros selon les mêmes sources.
L'argent de l'exil iranien a servi à financer la campagne du candidat de Vox aux élections européennes de 2014, l'ancien chef du PP et ancien vice-président du Parlement européen Alejo Vidal-Quadras, qui n'a pas remporté le siège à Bruxelles en obtenant seulement 1,56% des voix (244.929). L'actuel responsable de la formation, Santiago Abascal, était alors secrétaire général. Et il a participé à la campagne de 2014 en tant que membre d'une liste qui comprenait également le secrétaire adjoint aux relations internationales de Vox, Iván Espinosa de los Monteros, comme numéro deux.
Le flux de fonds iraniens, révélé par EL PAÍS en décembre dernier, a atteint un compte Vox à Madrid après que Vidal-Quadras ait annoncé en 2014, via Twitter - où il a plus de 66.000 adeptes - son intention d'aspirer à un siège à Bruxelles sous le signe du parti d'ultra droite, comme le confirme le politicien lui-même. "Certains des donateurs étaient très puissants sur le plan économique ", a-t-il déclaré. Après le fiasco des Européens, Vidal-Quadras a quitté le parti. Mais d'abord, il déclaré qu'il a informé Abascal d'où venait l'argent. Les fonds de la diaspora iranienne ont été entièrement utilisés pour la campagne. La direction de Vox a refusé de répondre à ce journal.
En s'entourant de personnalités politiques et de positions institutionnelles européennes et étatsuniennes pertinentes, le CNRI a oeuvré au cours des deux dernières décennies pour se présenter devant la communauté internationale comme une voix puissante de l'opposition iranienne en exil. Et se dissocier de son bras armé, le Muyahidin-e Jalq (MJ). Les États-Unis ont retiré ce groupe de leur liste noire des terroristes en 2012. Quelles étaient les relations de Vidal-Quadras avec les exilés iraniens ? Durant son mandat de vice-président du Parlement européen (2004-2014), l'ancien candidat Vox a participé à des dizaines d'événements organisés par le CNRI. En 2009, il a visité le quartier général du groupe à l'époque au camp d'Achraf, à 80 kilomètres au nord-ouest de Bagdad, la capitale de l'Irak voisin, où 3 500 miliciens résidaient. Et il a assisté à plus d'une douzaine de manifestations par an à Paris sous le slogan "L'Iran libre"....
Traduction SLT avec DeepL.com
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