Le "dictateur" de Kampala en poste depuis 32 ans, a salué les propos de Donald Trump sur "les pays de merde" que seraient les pays africains. Yoseri Museveni a déclaré qu'il appréciait sa "franchise" :
"J'aime Trump parce qu'il parle avec franchise. Je ne sais pas s'il a été cité de manière incorrecte ou pas, mais il parle des faiblesses de l'Afrique avec franchise", a déclaré M. Museveni, lui-même habitué aux formules percutantes et controversées, devant l'Assemblée législative d'Afrique de l'Est, réunie à Kampala. "Les Africains doivent résoudre leurs problèmes, on ne peut pas survivre si on est faible, et c'est la faute des Africains s'ils sont faibles", a ajouté sur Twitter M. Museveni. (AFP "Pays de merde": le président ougandais salue la "franchise" de Trump).
Ce "dictateur" qui aurait passé un pacte avec Netanyahu pour recevoir contre leur gré des migrants africains expulsés d'Israël moyennant finance, dont le pays qu'il dirige a été accusé par la Cour internationale de Justice de "l'occupation de l'Ituri", de "violation des lois internationales sur les droits de l'homme" en RDC, d'"usage illégal de la force", de "pillages et d'exploitation des ressources naturelles" de la RDC avec de nombreux massacres commis par ses troupes en RDC entre 1998 et 2003*, sait donc de quoi il parle. Mais plutôt que "pays de merde" ne vaudrait-il pas mieux parler de "dirigeants de merde" supplétif de la doxa néocoloniale américafricaine ou israéloafricaine ou françafricaine ? Mais quand il s'agit de pays africain en plein essor ou/et développé tels que la Libye de Kadhafi ou le Congo de Lumumba, ils sont détruits par les "dirigeants de merde" des "anciennes" puissances coloniales. Comme quoi cela ne touche pas que l'Afrique.
Voilà donc un soutien de poids dont Trump se serait sans doute bien passé ? Encore un nervi américafricain qui sait défendre son maître ?
* Selon Le Monde, la guerre impliquant l'Ouganda, le Burundi et le Rwanda en RDC a fait quatre millions de morts, pour la plupart victimes de famines et de maladies. La RDC a porté plainte en 1999 contre l'Ouganda auprès de la Cour internationale de justice, l'accusant de violations des droits de l'homme et d'"agression armée", et réclamant des dédommagements pour des actes de pillage et des destructions.