Des bombardiers stratégiques étatsuniens se sont entraînés à frapper sur le territoire russe lorsqu'ils ont été interceptés par des avions de chasse au-dessus de la mer Noire (Southfront)

Des bombardiers stratégiques étatsuniens se sont entraînés à frapper sur le territoire russe lorsqu'ils ont été interceptés par des avions de chasse au-dessus de la mer Noire
Article originel : U.S. Strategic Bombers Trained Strikes On Territory Of Russia When They Were Intercepted By Fighter Jets Over Black Sea
South Front

Le 29 mai, des avions de chasse russes ont intercepté un groupe de bombardiers stratégiques étatsuniens au-dessus de la mer Noire. Le 1er juin, le ministère russe de la défense a publié un rapport officiel sur les récents commentaires du chef de la direction opérationnelle principale de l'état-major général des forces armées russes concernant l'augmentation de l'activité de l'OTAN à proximité du territoire russe.

Le chef de la principale direction opérationnelle de l'état-major général des forces armées russes a tenu une réunion d'information sur le niveau d'activité de l'OTAN près des frontières de la Russie (source) :

Le colonel-général Sergei Rudskoy, chef de la principale direction opérationnelle de l'état-major général (MOD GS) des forces armées russes, a fait un exposé sur le niveau d'activité militaire des États-Unis et de leurs alliés de l'OTAN à proximité des frontières russes.

    "Le ministère de la Défense de la Fédération de Russie surveille et enregistre en permanence le niveau élevé d'activité militaire des États-Unis et de leurs alliés de l'OTAN près de nos frontières", a déclaré Sergey Rudskoy.

Il a noté que malgré la propagation d'une nouvelle infection à coronavirus, il y a une augmentation significative du nombre d'activités d'entraînement au combat des troupes de l'alliance, qui ont une orientation clairement anti-russe. La plus importante d'entre elle a été la série d'exercices "Defender of Europe 2020".

"Permettez-moi de vous rappeler qu'ils ont prévu le transfert d'un contingent de troupes étatsuniennes du continent américain vers l'Europe. La partie étatsunienne a prévu d'utiliser plus de 28 000 hommes, 287 chars, 449 véhicules blindés de transport de troupes et 95 hélicoptères lors des exercices. - a déclaré le chef du ministère de la Défense GS. "Dix-sept autres pays ont prévu de former leurs propres contingents de troupes, et des forces armées conjointes de l'OTAN en Europe - pour attirer cinq collaborations transnationales".

Sergei Rudskoy a souligné que l'objectif de l'exercice est clairement anti-russe. Par exemple, lors de ces événements, des opérations amphibies dans les pays baltes et le Caucase étaient prévues à la veille du 9 mai. Cela ne s'est pas produit uniquement en raison des mesures de quarantaine.

Presque toutes les tâches d'entraînement au combat ont été effectuées sur des terrains d'entraînement situés à proximité immédiate des frontières russes. Les objets situés sur le territoire de la Fédération de Russie sont considérés comme des cibles probables de destruction".

En outre, en préparation de la conférence "Défenseur de l'Europe 2020", des tentatives ont été faites pour contourner les dispositions du document de Vienne en divisant un grand exercice en plus petits exercices et en faisant participer des États neutres aux manœuvres.

Le chef de la Défense des forces armées russes a également ajouté que l'activité des forces aériennes et navales étatsuniennes et de leurs alliés à proximité des frontières russes a fortement augmenté. Ainsi, en avril de cette année, un vol de bombardiers stratégiques B-1B a été effectué le long de la péninsule du Kamtchatka, et en mai, cinq vols de ce type ont été enregistrés : le 6 mai au-dessus du territoire de l'Estonie et de la mer Baltique, le 11 mai - au-dessus du territoire de la Lituanie et de la mer Baltique, le 20 mai - au-dessus des territoires de la Suède et de la Norvège, le 22 mai - un autre vol près de la péninsule du Kamtchatka, le 29 mai - au-dessus du territoire de l'Ukraine et de la mer Noire. Il convient de noter que les bombardiers B-1B sont apparus pour la première fois au-dessus de l'Ukraine.

    "Pendant ces vols, les avions américains s'approchaient de la frontière de la région de Kaliningrad à une distance pouvant atteindre 10 km", a déclaré Sergey Rudskoy. - Dans tous les cas, nos systèmes de défense aérienne ont détecté les bombardiers stratégiques en temps utile, ont établi une surveillance continue et ont mis en œuvre des mesures pour prévenir les incidents. Sept levées de chasseurs de service de la défense aérienne ont été effectuées. Les missiles anti-aériens étaient prêts pour une action immédiate".

En outre, le chef du  ministère de la défense des forces armées russes a noté que les activités de l'OTAN deviennent plus actives dans l'Arctique.

Pour la première fois depuis la fin de la "guerre froide", à la veille du 75e anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie en mer de Barents, un détachement de navires de guerre des forces navales unies de l'OTAN a organisé des exercices. Il était composé de trois destroyers étatsuniens DDG, qui constituent la base de la composante maritime du segment européen du système global de défense antimissile américain.

En outre, cette campagne a impliqué un sous-marin à propulsion nucléaire et un transport de ravitaillement universel de la marine étatsunienne, ainsi que la frégate DDG de la marine britannique.

Au cours de l'exercice, les tâches consistant à frapper des objets sur le territoire de la Fédération de Russie et à intercepter les missiles balistiques russes ont été élaborées.

    "Nous considérons ces actions comme une provocation, bien que la partie étatsunienne ait averti ces navires en mer de Barents dans les plus brefs délais", a déclaré Sergei Rudskoy.

Il a également noté que les actions actives de la flotte du Nord, le déploiement des navires de l'OTAN ont été détectés en temps utile, et que leur soutien direct et le suivi des armes ont été organisés. Cela a permis d'éviter des incidents et a démontré la détermination de la Fédération de Russie à protéger ses intérêts dans l'Arctique.

    "L'intensité de la reconnaissance aérienne dans la Baltique, la mer Noire et la partie orientale de la Méditerranée a également augmenté. Au cours du mois dernier, dix avions de reconnaissance ont survolé la Baltique et six la mer Noire. Un drone de reconnaissance stratégique étatsunien RQ-4B a été détecté au-dessus du territoire de la Géorgie", a ajouté le colonel-général Sergey Rudskoy.

Au-dessus de la Méditerranée orientale, les avions de la marine étatsunienne de type "Poséidon" s'approchent systématiquement des bases militaires russes de Hmeymim et Tartus.

    "Pour empêcher leurs actions de reconnaissance agressives, nous sommes obligés de lever les chasseurs de service dans les airs. Si en avril il y avait sept cas de ce type, en mai il y en avait déjà 17. En d'autres termes, cela a augmenté plus de deux fois, - le chef du ministère de la défense des forces armées de la Fédération de Russie a donné des données. - Nous considérons ces vols comme contraires aux accords signés sur la prévention des incidents dans l'espace aérien syrien".

Le colonel-général Sergei Rudskoy a souligné que de telles actions des Etats-Unis et de leurs alliés, qui se cachent derrière une menace lointaine d'"agression russe", continuent à détruire le système de sécurité existant en Europe.

"Une augmentation significative de l'activité militaire de l'OTAN près des frontières russes a été constatée dans le contexte d'un possible retrait étatsunien du Traité Ciel Ouvert et des mesures prises précédemment par Washington pour détruire le Traité FNI", a déclaré le chef de la Défense des forces armées russes.

Les travaux se poursuivent pour développer l'infrastructure du système ABM en Pologne, en plus de l'installation déployée par les États-Unis en Roumanie. Toutes les préoccupations concernant le déploiement éventuel de missiles de croisière Tomahawk sur ces bases demeurent.

En outre, la station radar Globus-3 du nord de la Norvège, dans le village de Vardo, continue de moderniser ses capacités de défense antimissile et d'étendre ses capacités de surveillance de l'intérieur du territoire russe.

    "En retour, le ministère de la défense de la Fédération de Russie a toujours suivi une ligne de conduite visant à établir un dialogue constructif avec l'OTAN", a déclaré Sergei Rudskoy.

Aujourd'hui, alors que les efforts du monde se concentrent sur la lutte contre la propagation d'une nouvelle infection à coronavirus, il est nécessaire de réduire le niveau de confrontation, de s'abstenir de toute action agressive et de faire preuve de force.

    "Lors de contacts bilatéraux de haut niveau avec les dirigeants de l'OTAN, nous avons discuté à plusieurs reprises des questions de prévention des incidents dans la sphère militaire et de réduction de l'intensité des activités d'entraînement menées près de nos frontières", a déclaré le chef de la Défense des forces armées russes. - Ce n'est qu'en 2019-2020 qu'ils ont été promus au rang de chef d'état-major général des forces armées de la Fédération de Russie, le général d'armée Valery Gerasimov, lors de négociations avec le commandant suprême des forces alliées en Europe, le général Curtis Scaparroti et le général Todd Walters, les présidents des chefs d'état-major interarmées des États-Unis, le général Joseph Dunford et le général Mark Milly , président du Comité militaire de l'OTAN, le chef de la police aérienne Stuart Peach".

En février de cette année, lors d'une réunion avec le commandant en chef suprême des forces alliées, le général Todd Walters, la partie russe a rappelé une fois de plus son initiative de transférer des zones d'activités opérationnelles et d'entraînement au combat majeures profondément dans le territoire des pays frontaliers.

    "Toutes nos propositions visant à réduire la tension militaire et à prévenir les incidents ont été exposées dans une lettre du ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, au secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg. En fait, nos suggestions ont été ignorées.

    "Nous poursuivrons la voie vers une désescalade de la situation en Europe. Cette année, les forces armées ne prévoient pas d'exercices à grande échelle près des frontières des pays membres de l'OTAN. Les actions à grande échelle dans le cadre de l'exercice de poste de commandement stratégique Caucasus-2020 ont été déplacées à l'intérieur des terres. À l'avenir, nous sommes prêts à ajuster les zones des exercices sur une base paritaire avec l'alliance.

    Afin de préciser les mesures visant à éliminer les incidents sensibles lors des opérations aériennes et navales, nous sommes prêts à fixer des règles communes qui déterminent la distance minimale d'approche des avions et des navires, ainsi que l'interaction entre les équipages.

    Nous attachons une importance fondamentale à la mise en œuvre pratique de l'initiative sur l'utilisation mutuelle des transpondeurs lors des vols d'avions de combat dans la Baltique. Nous attendons avec intérêt que les pays de l'OTAN soient prêts à prendre des décisions concrètes sur cette question.

    Les forces armées de la Fédération de Russie continueront à surveiller la situation et l'activité militaire de l'OTAN à proximité des frontières russes afin de prendre des mesures opportunes pour assurer la sécurité de la Fédération de Russie et prévenir les incidents", a conclu le colonel général Sergueï Rudskoï.

Traduction SLT

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