Comment la France a fait et défait les dictatures en Centrafrique : de Bokassa à Djotodia en passant par Bozizé.
Alors que les médias, africanistes, politologues et chercheurs français de tous poils présentent comme indispensable l'intervention militaire française en RCA, peu semble enclin à expliquer la génèse de ce conflit où la France et ses relais françafricains sont une des clés majeures pour appréhender la crise actuelle et la montée des rebelles de la Séléka. L'occultation de ce phénomène tend à donner une lecture ethniste et racialiste du conflit en RCA et donc à renforcer implicitement le discours raciste en France, pourtant l'ancienne métropole semble avoir joué un rôle de premier ordre dans la situation actuelle en Centrafrique, l'ex-Oubangui-Chiari.
Le porte-avions français du Centrafrique est occupé par les troupes militaires françaises depuis plus d'un siècle. Depuis les soit-disantes "indépendances", les dictateurs de Bokassa à Djotodia pour parvenir au pouvoir ont reçu l'aval de l'Etat français quand ce n'est pas tout simplement le soutien militaire.
La situation géographique du pays et ses ressources potentielles (diamants, uranium, bois, ivoire) en ont fait un objet de convoitise que la France s’est toujours efforcée de garder en son giron au point de porter au pouvoir des dictateurs et de légitimer des élections truquées.
En premier lieu, le précédent dictateur François Bozizé fut porté au pouvoir grâce à la République française dans un système hérité de la coloniale et voici comment.
François Bozizé fut général de brigade sous Jean-Bedel Bokassa (dictateur et ancien tirailleur centrafricain pour l'armée française installé par De Gaulle et Foccart et défait par Giscard). Responsable avec le général Mayo Mokola des troupes de Bangui, Bozizé fut chargé de la répression des manifestations de lycéens, du 15 au 20 janvier 1979, faisant plusieurs dizaines de morts parmi les élèves. Il tenta avec Patassé un coup d'Etat contre le président-dictateur Kolingba en 1982 et fut contraint à l'exil (Wikipedia). "André Kolingba, au pouvoir de 1981 à 1993, ancien enfant de troupe, élève puis officier de l’armée française fut flanqué, cas extrême de tutelle coloniale, d’un « proconsul » en la personne du colonel des services français Jean-Claude Mantion, gouverneur de fait de Centrafrique de 1980 à 1993". Dix ans plus tard le régime militaire de Kolingba est contraint par la communauté internationale d'organiser des élections présidentielles multipartites qui furent remportées par Ange Félix Patassé en 1992. Arrivé au pouvoir démocratiquement, Patassé décide de nommer Bozizé chef d'Etat-major de l'armée centrafricaine et de lui donner une grande marge de manoeuvre. Bozizé parvient régulièrement à mater avec l'aide de l'armée française, chez elle en RCA, mutineries et coups d'Etat. L’armée française intervient à trois reprises en 1996 au travers de Bozizé pour rétablir l’ordre, tandis que le capitaine Barril assure la sécurité du président Patassé. A partir de la fin des années quatre-vingt dix, le pouvoir de Patassé est de plus en plus autoritaire, contesté et chancelant. Bozizé tente un coup d'Etat à partir de 2001 et est contraint à l'exil au Tchad devant l'appui des troupes libyennes de Kadhafi envers Patassé. En 2003, Patassé est finalement renversé par Bozizé avec l'aide de l'armée tchadienne et la complicité de l'armée française qui refusera d'intervenir face aux appels pressants de Patassé. Fin 2006, les Mirages F1 français jouent un rôle décisif dans la reconquête des localités du nord-est du pays, tombées aux mains des rebelles de l'UFDR (selon RFI). "En 2006 puis à nouveau en 2007, les soldats français de l’opération Boali et les Mirages F1 prennent part aux combats aux côtés des Forces Armées Centrafricaines (FACA) qui pourtant commettent sous leurs yeux de graves exactions contre les populations civiles" (Survie). Bozizé va se maintenir au pouvoir avec l'aide de l'Etat français dans un régime totalitaire de plus en plus impopulaire et où les élections sont truquées avec le soutien de Paris (Les Centrafricains sont-ils condamnés aux élections truquées et aux dictateurs « amis de la France » ?). Il a donc reçu le soutien de Paris, durant la guerre civile (guerre des "Bush") centrafricaine (2004-2007) contre l'Union Démocratique des Forces pour le Rassemblement (UFDR) dans le nord-est du Centrafrique conduit par Djotodia actuellement soutenu par la France et dont le premier ministre Nicolas Tiangaye a été reçu avec toutes les félicitations au Quai d'Orsay ((Quai d'Orsay Rencontre de Laurent Fabius avec le Premier ministre de la RCA le 25 novembre). Bozizé par la suite, sera progressivement lâché par les USA et la France et par son principal soutien loco-régional en la présence de la dictature tchadienne d'Idriss Déby. Le lâchage par Déby de son poulain est intervenu après le renvoi par Bozizé de ses protecteurs tchadiens (garde rapprochée tchadienne) et le renforcement de ses liens avec l'Afrique du Sud comme Patassé avec la Libye en son temps.
" Après avoir soutenu à bout de bras - y compris financièrement - le régime centrafricain de François Bozizé pendant des années, le président Idriss Deby Itno l'a laissé brutalement tombé - le jugeant incapable de garantir la stabilité de la longue frontière commune entre les deux pays - et a imposé un nouveau président à Bangui au début 2013..."Sans l'aide de N'Djamena, Djotodia ne serait jamais rentré dans Bangui" à la tête des rebelles de la Séléka, le 24 mars, rappelle un diplomate africain. Des combattants d'origine tchadienne fournissent un bonne part des forces de Michel Djotodia. Et l'armée tchadienne apporte le contingent le plus nombreux de la force africaine déployée à Bangui." (AFP La Centrafrique, une affaire de sécurité nationale pour N'Djamena ; L'Humanité Roland Marchal : « Idriss Déby a officieusement aidé les rebelles de la Seleka » )
Face à la résistible ascension de la Séléka dont le dictateur Idriss Déby est le parrain, la Communauté Economique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEEAO) pour la consolidation de la paix en RCA oblige celle-ci à arrêter son avancée et à négocier avec le gouvernement de Bozizé. Le 11 janvier 2013, les accords de Libreville imposés par la CEEAO ont temporairement empêché un coup d'Etat et ont débouché sur le partage du pouvoir pendant trois ans entre les différents protagonistes. Ces accords de paix signés à Libreville le 11 janvier avaient en effet débouché sur la formation d'un gouvernement d'union nationale composé du camp Bozizé, de l'opposition et de la rébellion. Cependant, l'accord n'a été respecté par les forces rebelles de la Séléka que pendant une période relativement courte ; la volonté affichée de François Hollande de ne pas intervenir aura constitué un blanc seing pour la Séléka pour ne pas respecter cet accord et se lancer à l'assaut de la capitale. Bozizé a été renversé le 24 mars et le chef des rebelles Michel Djotodia s'est déclaré le nouveau président. (Voir "Seleka les rebelles saisissent le capitale de la République centrafricaine").
Le 24 mars donc, la Séléka, rébellion hétéroclite armée par le Tchad et comprenant des islamistes du Mali, de Libye, des rebelles soudanais et des troupes tchadiennes parvient à renverser Bozizé avec la complicité passive de la France qui comme pour Patassé refuse d'intervenir alors qu'elle dispose de centaines d'hommes sur le terrain. Bozizé est contraint de fuir au Cameroun puis se réfugie en France (L'ex-président centrafricain François Bozizé est en France). Bozizé a bien mérité son exfiltration vers la France pour service rendu à la nation en brave tirailleur qui a fait son temps.
Les leaders politiques portés au pouvoir par la Séléka sont aussi plébiscités par la France. Et pour cause, le nouveau dictateur au pouvoir Michel Djotodia et son premier ministre NIcolas Tiangaye promettent de réviser tous les contrats pétroliers signés avec les Chinois et de former son armée avec l'aide de la France et de l'UE. Un marché pétrolifère et de sécurité énorme. Un pactole en somme !
"Plus de 500 soldats français sont déployés à Bangui, en République Centrafricaine, pour soutenir le nouveau régime dirigé par Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle Séléka qui a évincé dernièrement le président de la RCA, François Bozizé. Djotodia a annoncé vouloir dissoudre le parlement et suspendre la constitution de 2004. « Nous nous engageons à conduire désormais la destinée du peuple centrafricain pendant cette période de transition consensuelle de trois ans… Pendant cette période de transition qui nous conduira à des élections libres, crédibles et transparentes, je vais légiférer par ordonnances, » a-t-il dit. Djotodia a déjà annoncé vouloir revoir les contrats miniers et pétroliers conclus entre la RCA et la Chine et signés par le gouvernement Bozizé, pour voir « si les choses ont été mal faites et essayer d'y mettre de l’ordre. » De plus, Djotodia a déclaré qu’il inviterait en RCA la France, son ancienne puissance coloniale, aux côtés des Etats-Unis, afin de former à nouveau l’armée officielle qui a été vaincue par la Séléka le week-end dernier..." (WSWS Les dirigeants pro-français du coup d’Etat en Centrafrique jettent au rebut les accords pétroliers avec la Chine.).
Dès lors, Paris va mettre le nouveau dictateur Djotodia sous son aile, en dépit des crimes de guerre et contre l'humanité perpétrés par les troupes de la Séléka qui l'ont porté au pouvoir - alors que la CPI menace de le faire comparaître devant un tribunal pénal - Paris organise avec son nouvel homme de main dans la région le redéploiement et le renforcement des forces militaires françaises. Le 13 octobre, le chef de la diplomatie française se rend chez le nouveau dictateur Djotodia pour soit-disant le sermoner (RCA: Fabius rencontrera le 13.10.13 le dictateur et chef de guerre Djotodia à Bangui ) puis il reçoit tout sourire son premier ministre Nicolas Tiangaye pour coordonner l'intervention militaire française.
"La France s' apprête à renforcer son dispositif militaire en Centrafrique. Quelque 800 hommes devraient venir prêter main forte aux 410 soldats actuellement sur place, a affirmé lundi le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye, à l'issue d'un entretien avec le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius à Paris. "Tout cela va se faire vers la mi-décembre, après le vote d'une résolution au Conseil de sécurité" de l'ONU, a-t-il estimé." (Xinhua)
L'intervention française apparaît à bien des égards comme un renforcement militaire du pouvoir politique issu de la rébellion de la Séléka. Rétrospectivement, les leaders politiques portés au pouvoir par la Séléka ont été choyés militairement et politiquement par la France posant la question de la responsabilité de Paris dans les crimes de la Séléka. Ce soutien a été direct avec des acteurs français et indirect avec des acteurs issus de la Françafrique formant une dynamique qui apparaît relativement cohérente.
Soutien direct à la nouvelle dictature de Michel Djotodia porté au pouvoir par la Séléka.
"Face à l’offensive de la Séléka, la France reste passive, se contentant de protéger l’aéroport et ce, aussi bien lors de la première que de la deuxième offensive. Lors de celle-ci l’armée française, déployée dans le cadre de l’opération BOALI visant à soutenir les troupes de la Force Multinationale d’Afrique Centrale (Fomac), s’est principalement illustrée en ouvrant le feu sur des véhicules tentant d’accéder à l’aéroport, tuant deux Indiens, en blessant cinq autres ainsi que quatre policiers tchadiens de… la Fomac !
Cette « inaction » est une sorte d’adoubement de la rébellion. Trop occupée par sa guerre au Mali, la France néglige pour un temps la situation centrafricaine. Pour un temps seulement, car il est impensable que la France relâche sa mainmise sur cet Etat d’Afrique centrale dans lequel elle fait la pluie et le beau temps depuis son « indépendance »." (Centrafrique : retour sur la non intervention française (BdA) )
" Autre figure emblématique, Jean-Christophe Mitterrand, condamné dans l’affaire de l’Angolagate, venu le 17 juillet pour proposer ses services en matière de sécurité (JA, 25/07). Une vingtaine de mercenaires français l’ont précédé, emmenés par Jérôme Gomboc, un ancien du 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (3e RPIMa) assureront désormais la sécurité du président Djotodia (JA, 17/07). Un classique en Centrafrique : Bozizé était déjà conseillé sur les questions militaires par la société EHC [2], enregistrée dans un paradis fiscal, le Delaware (EtatsUnis), et dirigée par le général français JeanPierre Perez (qui avait déjà servi au même poste… pour le compte du Ministère des Affaires Etrangères).
A Bangui, les opérations du groupe étaient sous la conduite de Francis Fauchard, un ancien commando-marine, connu pour avoir été le patron de l’unité de protection rapprochée du Président Omar Bongo à la Garde Républicaine gabonaise. Un changement de régime ne change pas les habitudes." (Centrafrique : retour sur la non intervention française (BdA) ).
Enfin signalons que suite à l'arrivée de Djotodia au pouvoir en mars 2013, qu'un contingent de 250 soldats français suplémentaire est arrivé à Bangui pendant qu'une autre compagnie, forte de 150 hommes, est arrivée depuis Libreville, au Gabon, où des forces françaises étaient pré-positionnées (RFI). Officiellement, il s'agissait pour "le chef de guerre" François Hollande "d’assurer, si nécessaire, la protection des Français qui résident" en RCA.
15:20 (TU) - D’après une source « proche du dossier », citée par l’AFP, 350 soldats français ont été envoyés en renfort.
Le soutien indirect se fait par les dictatures franco-africaines du Congo-Brazzaville et du Tchad grande allié de la France dans son action guerrière au Mali. On ne rappellera jamais assez que les dictateurs Sassou Nguesso et Déby ont été portés au pouvoir par la France et que le deuxième sans l'intervention militaire française en 2008 aurait perdu le pouvoir à Njamena lorsqu'il était encerclé par les rebelles. Le général Bozizé, qui fut parrainé par ses frères en dictature et en GLNF Idriss Déby et Denis Sassou Nguesso a été finalement lâché par ces deux dictateurs françafricains.
Le dictateur Sassou NGUESSO, a réussi à initier dans sa loge de la franc-maçonnerie plusieurs dirigeants centrafricains dont le fameux Michel DJOTODJA AMNONDROKO, aussitôt après son arrivée au pouvoir (Journal de Bangui).
Quant au dictateur Idriss Déby outre son soutien militaire aux rebelles de la Séléka, il a aussi apporté un soutien politique aux forces de l'opposition regroupées en conciliabule à Ndjamena : " Le 23 novembre 2012, Nicolas TIANGAYE, Martin ZIGUELE, Henry POUZERE, Crépin BOLIGOUMBA, Christophe GAZAM BETTY se sont rendu à N’Djamena au Tchad où ils ont rencontré secrètement Michel DJOTODIA AMNONDROKO. Ce dernier venait du Bénin pour le Darfour au Soudan en transitant par le Nigéria où des cultes islamiques lui ont été dédiés trois jours durant. Au cours d’une réunion qu’ils ont tenu à l’abri des regards indiscrets, ensemble, ils ont comploté, planifié et organisé le renversement du régime BOZIZE, la traque de ses collaborateurs et dignitaires ainsi que la mise à sac du pays. Entre autres mesures, Michel DJOTODJA avait la responsabilité de prendre contact et pactiser avec des seigneurs de guerre susceptibles de les aider dans la mise en œuvre du projet conçu. Ainsi, il a réussi à prendre contact avec les Djandjawids, les Toroboros, les Djihadistes de la Lybie et du Mali, les responsables de la secte Boko-Haram du Nigéria." (Journal de Bangui)
Même si une grande partie pourrait provenir du Tchad, l'origine de l'excellent encadrement et des moyens mis à disposition de la Séléka n'ont pas encore été complètement élucidés. Roland Marchal, chargé de recherche au CNRS, s'était interrogé sur l’évolution des moyens à la disposition des forces de la Seleka. « On peut quand même se poser des questions sur l’importance du matériel lourd qu’ils ont. Qui peut, pour une part, relever du pillage des arsenaux dans les villes conquises, mais qui semble avoir une autre origine, également ».
Il a également pointé le renforcement de l’encadrement militaire du mouvement : « Ce qui frappait, dans les mouvements dans les années 2000, c’est le fait que beaucoup de gens n’avaient pas de très bonne formation militaire. Là, on voit qu’il y a eu un renforcement. Est-ce que cela veut dire qu’il y a eu la jonction d’autres mouvements armés, qui étaient un peu en déshérence au Darfour et se sont joint ? On prononce des noms de chefs ouaddaïen ou d’anciens chefs tchadiens. Je crois que c’est vrai ». (Interview de Roland Marchal sur les origines de la situation en Centrafrique, du 19 mars dernier.)
Actuellement, la France entend intervenir avec son armée pour pacifier son pré-carré mais dans quelle finalité exactement ? Dans l'optique "de défendre ses intérêts (et ses ressortissants)" comme le disait le "chef de guerre" François Hollande lors de l'avancée des rebelles de la Séléka sur Bangui en mars 2013 ou bien de favoriser un processus démocratique pacifique ? Il semble que le deuxième objectif soit désormais impossible à atteindre et que l'on se dirige vers un renforcement de l'influence néocoloniale française en RCA associée à un renforcement des troupes US sur le terrain, autre fait marquant dans un pays au sous-sol particulièrement riche. Mais pour qui roule donc la Séléka ?
Le "chef de guerre" Hollande a eu pourtant l'opportunité de faire respecter les accords de paix de Libreville signé entre les différentes parties en conflit le 11 janvier 2013 qui avaient abouti à un gouvernement de tansition. Nous allons assister à une énième intervention militaire (néo)coloniale en Afrique dans le sens des "intérêts français" et aussi ... US.
WSWS La France va intensifier son intervention militaire en Centrafrique Par Kumaran Ira 26 octobre 2013 Durant sa visite du 13 octobre à Bangui, la capitale de la Centrafrique, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé que la France déploierait des troupes supplémentaires dans le pays à la fin de l'année. La décision des impérialismes français et américains de soutenir les forces rebelles de la Seleka et de faire tomber le président François Bozizé en mars a entraîné un désastre. Il y a eu une montée des combats sectaires entre chrétiens et musulmans dans ce pays appauvri, où la France, l'ex-puissance coloniale, a dicté l'installation de divers régimes corrompu depuis l'indépendance officielle de la Centrafrique en 1960. Des miliciens de la Seleka, dont beaucoup viennent du Tchad ou du Soudan voisins, ont été accusés à plusieurs reprises de saccager des églises et de terroriser les communautés chrétiennes. Le 9 octobre, « près de 60 personnes ont été tuées dans des combats sectaires en Centrafrique entre milices locales et ex-rebelles, » ont déclaré les responsables locaux à Reuters...
Voilà quelques rappels fondamentaux pour éviter le discours ethniste, aficaniste et racialiste de base dans la France néocoloniale.
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