"Sur des bases purement macroéconomiques, l’Allemagne devrait sortir de la zone euro." C’est ce qu’annonce la dernière lettre d’information du 20 Novembre 2013 de la banque Natixis.
Cette lettre d’information, numéro 828, intitulée «Flash : Problèmes Structurels» de la Recherche Économique de la banque Natixis, parue le 20 novembre 2013, affirme que de nombreuses raisons macroéconomiques conduisent à penser que l’Allemagne devrait sortir de la zone euro.
Tout d’abord, l’asymétrie des cycles montre que la politique monétaire commune n’est pas adaptée à l’ensemble de la zone euro. Ensuite, les asymétries structurelles, comme les asymétries cycliques, rendent difficile l’utilisation d’une même politique monétaire.
Le niveau de gamme de la production industrielle de l’Allemagne est nettement supérieur à celui des autres pays de la zone euro, ce que révèlent les élasticités-pris des exportations. Un euro faible est donc préférable pour la zone euro hors Allemagne, tandis que l’Allemagne préfère un euro fort pour réduire le coût des importations puisque ses exportations dépendent peu du taux de change.
Pour Natixis, les conditions macroéconomiques ne sont donc pas réunies pour une union monétaire entre l’Allemagne et le reste de la zone euro, à cause d’une asymétrie des cycles, de liens commerciaux s’affaiblissant entre l’Allemagne et le reste de la zone euro, d’asymétries structurelles multiples (structure sectorielle, démographique et épargne, marché du travail) et de besoins différents en ce qui concerne le taux de change réel, qui ne peuvent être satisfaits par une dévaluation interne de la zone euro hors Allemagne.
Sources : Natixis – 20 Nov. 2013 – Lettre d’information n°828 / Le Journal du Siècle