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La France complice de crimes de guerre en Centrafrique ?

par Sam La Touch 5 Novembre 2013, 13:41 France Françafrique Centrafrique Articles de Sam La Touch

La France complice de crimes de guerre en Centrafrique ?
La France complice de crimes de guerre en Centrafrique ?


La RCA est un pays aux mains des criminels de guerre de la Séléka selon la FIDH. Ces rebelles ont été soutenus par la France qui a fini par lâcher son ancien dictateur favori Bozizé pour cause de divergences pétrolières. Ce dernier avait commencé à se rapprocher de la Chine pour négocier des contrats pétroliers (un peu comme Gbagbo en 2002 en Côte d'Ivoire sauf que Gbagbo avait été élu démocratiquement, depuis Total roule sur l'or noir sur l'Ebony Coast). Lors de l'entrée des rebelles hétéroclites et en partie islamiste de la Séléka en RCA, en dépit d'accord de coopération, l'Etat français a refusé d'intervenir. L'armée française déployée à Bangui a donc laissé venir cette rébellion qui est armée par le Tchad du dictateur Idriss Déby étroitement soutenu par "le chef de guerre" François Hollande et son aéropage. Puis, un ancien ministre de l'intérieur français en lien avec une firme pétrolière a débarqué à Bangui et après lui une flopée de mercenaires précédant un ancien fils de président pour soutenir le nouveau dictateur installé par Paris avec l'aval de Washington : Michel Djotodia.

Si on peut parler de "crimes de guerre" en RCA, alors la France pourrait être accusée de complicité de crimes de guerre en Centrafrique pour avoir soutenu la Séléka et le renversement de Bozizé (l'ancien dictateur que l'armée française a mis en place).

Bien sûr, en intervenant sur le terrain, la France pourra toujours voler au secours des populations en danger. Ce qui s'appelle jouer les pompiers incendiaires. Dans la première partie on organise le chaos (comme en Côte d'Ivoire ou bien en Libye où les forces armées françaises ont soutenu et armé les pires rebelles islamistes qui ont conquis ensuite le nord du Mali) puis on intervient en libérateur comme au Mali. Entre-temps il y a aura eu des milliers de morts. La France complice de crimes de guerre en RCA ?

Sources :

WSWS Les dirigeants pro-français du coup d’Etat en Centrafrique jettent au rebut les accords pétroliers avec la Chine.
Par Thomas Gaist
3 avril 2013
Plus de 500 soldats français sont déployés à Bangui, en République Centrafricaine, pour soutenir le nouveau régime dirigé par Michel Djotodia, chef de la coalition rebelle Séléka qui a évincé dernièrement le président de la RCA, François Bozizé. Djotodia a annoncé vouloir dissoudre le parlement et suspendre la constitution de 2004. « Nous nous engageons à conduire désormais la destinée du peuple centrafricain pendant cette période de transition consensuelle de trois ans… Pendant cette période de transition qui nous conduira à des élections libres, crédibles et transparentes, je vais légiférer par ordonnances, » a-t-il dit. Djotodia a déjà annoncé vouloir revoir les contrats miniers et pétroliers conclus entre la RCA et la Chine et signés par le gouvernement Bozizé, pour voir « si les choses ont été mal faites et essayer d'y mettre de l’ordre. » De plus, Djotodia a déclaré quil inviterait en RCA la France, son ancienne puissance coloniale, aux côtés des Etats-Unis, afin de former à nouveau l’armée officielle qui a été vaincue par la Séléka le week-end dernier...
WSWS La France va intensifier son intervention militaire en Centrafrique
Par Kumaran Ira  26 octobre 2013
Durant sa visite du 13 octobre à Bangui, la capitale de la Centrafrique, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a annoncé que la France déploierait des troupes supplémentaires dans le pays à la fin de l'année. La décision des impérialismes français et américains de soutenir les forces rebelles de la Seleka et de faire tomber le président François Bozizé en mars a entraîné un désastre. Il y a eu une montée des combats sectaires entre chrétiens et musulmans dans ce pays appauvri, où la France, l'ex-puissance coloniale, a dicté l'installation de divers régimes corrompu depuis l'indépendance officielle de la Centrafrique en 1960. Des miliciens de la Seleka, dont beaucoup viennent du Tchad ou du Soudan voisins, ont été accusés à plusieurs reprises de saccager des églises et de terroriser les communautés chrétiennes. Le 9 octobre, « près de 60 personnes ont été tuées dans des combats sectaires en Centrafrique entre milices locales et ex-rebelles, » ont déclaré les responsables locaux à Reuters...
Survie Centrafrique : retour sur une non intervention 
A l’heure où François Hollande tente de convaincre les Nations Unis d’intervenir massivement en Centrafrique, il est primordial de revenir sur le rôle trouble que joue la France dans la crise qui ravage le pays...

Revoilà les affreux
Ceci n’empêche pas quelques Français bien connu du monde françafricain, de venir fouiner dans ce pays en crise, à l’affût de toute opportunité de prédation. Claude Guéant a ainsi rencontré en juin Michel Djotodia, sur fond de négociation pétrolière, l’ancien ministre de l’intérieur ayant voyagé en jet privé avec Laurent Foucher, un collaborateur du groupe pétrolier français Maurel et Prom (Jeune Afrique JA, 5/07).

Autre figure emblématique, JeanChristophe Mitterrand, condamné dans l’affaire de l’Angolagate, venu le 17 juillet pour proposer ses services en matière de sécurité (JA, 25/07). Une vingtaine de mercenaires français l’ont précédé, emmenés par Jérôme Gomboc, un ancien du 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (3e RPIMa) assureront désormais la sécurité du président Djotodia (JA, 17/07). Un classique en Centrafrique : Bozizé était déjà conseillé sur les questions militaires par la société EHC [2], enregistrée dans un paradis fiscal, le Delaware (EtatsUnis), et dirigée par le général français JeanPierre Perez (qui avait déjà servi au même poste… pour le compte du Ministère des Affaires Etrangères).

A Bangui, les opérations du groupe étaient sous la conduite de Francis Fauchard, un ancien commando-marine, connu pour avoir été le patron de l’unité de protection rapprochée du Président Omar Bongo à la Garde Républicaine gabonaise [3]. Un changement de régime ne change pas les habitudes..

Intervention à retardement
Face à l’offensive de la Séléka, la France reste passive, se contentant de protéger l’aéroport et ce, aussi bien lors de la première que de la deuxième offensive. Lors de celle-ci l’armée française, déployée dans le cadre de l’opération BOALI visant à soutenir les troupes de la Force Multinationale d’Afrique Centrale (Fomac), s’est principalement illustrée en ouvrant le feu sur des véhicules tentant d’accéder à l’aéroport, tuant deux Indiens, en blessant cinq autres ainsi que quatre policiers tchadiens de… la Fomac !
Cette "inaction" est une sorte d'adoubement de la rébellion... 
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