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M. Soro Guillaume, chef rebelle qui a massacré gendarmes, femmes, enfants et détruit plusieurs villages veut se faire passer pour la victime ... (Abidjan.net)

par Abidjan.net 30 Novembre 2013, 06:02 Côte d'Ivoire Guillaume Soro Crimes de guerre

M. Soro Guillaume, chef rebelle qui a massacré gendarmes, femmes, enfants et détruit plusieurs villages veut se faire passer pour la victime ... (Abidjan.net)
M. Soro Guillaume, chef rebelle qui a massacré gendarmes, femmes, enfants et détruit plusieurs villages veut se faire passer pour la victime ...
Abidjan.net

Le 13 Décembre 2013, répondant à une question d’un parlementaire thaïlandais, Président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants, voulant avoir des éclaircissements sur la décision de l’Etat ivoirien de transférer le Président Laurent Gbagbo à la Haye, M. Soro Guillaume a fait une série d’affirmations et d’extrapolations sur lesquelles il est utile de s’arrêter.


1-A propos des élections présidentielles

M. Soro affirme que « les élections se sont bien passées». Or, il est connu et bien établi, que, dans les circonscriptions électorales du Nord, c’étaient les rebelles de Soro et de Ouattara, en armes, qui régnaient en maîtres ; que les représentants du candidat Gbagbo ont été interdits d’accès aux bureaux de vote ; que des électeurs du candidat Gbagbo ont été empêchés de voter ; que des urnes ont été, soit, bourrées, soit emportées, soit saccagées ; que des procès-verbaux de bureaux de vote fictifs ont été comptabilisés au profit du candidat Ouattara ; que le candidat Ouattara y a obtenu, parfois, plus de 100 % des voix ? Toutes ces anomalies ont été relevées par la mission d’observation électorale de l’Union Africaine et de nombreux autres observateurs africains.

M. Soro va plus loin en déclarant : «Quand on perd une élection, la démocratie veut qu’on cède le pouvoir à celui qui a été choisi par le peuple. Mais comme il avait une partie de l’Armée avec lui, il a refusé de quitter le palais présidentiel. Et a envoyé ses soldats occasionner des tueries à Abidjan. Il y a eu au total 3.000 morts ».

Ce n’est pas tant la falsification de l’histoire de la Côte d’Ivoire par M. Soro Guillaume qui nous interpelle car tout Ivoirien sait qu’elle est gérée par un régime ethnogénocidaire et dictatorial qui a érigé la falsification et le mensonge en mode de gestion de l’Etat.

Ce qui est en jeu, c’est de voir un pouvoir qui, cherchant d’une manière urgente les moyens financiers de sa survie, se fait aveugle et falsificateur de sa propre histoire pour implorer la pitié de ses donateurs.

M. Soro Guillaume, chef rebelle qui a massacré gendarmes, femmes, enfants et qui a détruit plusieurs villages et pillé la moitié du pays pendant plus de 8 ans pour la gloire et avec l’aide de son mentor Ouattara Alassane, veut se faire passer pour la victime de ses victimes en accusant le Président Laurent Gbagbo d’avoir tué 3 000 Ivoiriens. Cette bibliothèque ambulante de contre-vérités s’est effondrée devant la Cour pénale internationale qui cherche depuis plus de 2 ans, des preuves des accusations fausses qui ont justifié la prise en otage du Président Laurent Gbagbo à la Haye.

Pour rappel et information au député Thaïlandais, nous réaffirmons que Laurent Gbagbo a été attaqué en septembre 2002 par les rebelles de Soro Guillaume, deux ans après sa brillante élection comme Président de la République de Côte d’Ivoire reconnu par le Conseil Constitutionnel. Cette attaque s’est reproduite en 2010, deux semaines après l’investiture du Président Laurent Gbagbo par le Conseil Constitutionnel comme Président de la République de Côte d’ Ivoire après une nouvelle victoire électorale obtenue, le 28 novembre 2010. Cette dernière attaque a été facilitée par l’appui de l’armée française, qui, contrairement à 2002, a décidé d’être en première ligne pour éviter tout échec. C’est ainsi qu’après d’intenses bombardements de l’armée française sur la ville d’Abidjan et sur la résidence d’Etat du Président Laurent Gbagbo, faisant suite à plusieurs massacres de civils à l’ouest et dans la ville d’Abidjan par les rebelles de Soro Guillaume, le Président Laurent Gbagbo a été pris en otage et déporté à la Haye.

2- A propos des charges de Premier ministre et de ministre de la défense

M. Soro Guillaume déclare encore : « En ma qualité de Premier Ministre et Ministre de la Défense, j’ai été obligé d’assumer les responsabilités qui m’avaient été confiées pour arrêter les tueries ».

On peut se permettre ce grand écart de contre-vérité loin des sachants de la crise ivoirienne. Pour une bonne information à l’attention du peuple Thaïlandais, au moment des forfaits de Ouattara, Soro et Nicolas Sarkozy, le Premier Ministre de la République de Côte d’Ivoire s’appelait Gilbert Marie Aké N’Gbo et le Ministre de la défense s’appelait Alain Dogou.

3- A propos des prisonniers politiques

M. Soro Guillaume affirme, assuré de ne pas être pris à défaut par le député Thaïlandais : « Il n’y a plus d’opposants en prison, quel que soit leur degré d’implication dans la crise qui a secoué notre pays ».

Pour la bonne information du peuple Thaïlandais, la Côte d’Ivoire compte aujourd’hui plus de 700 prisonniers politiques, civils et militaires et des milliers d’exilés. Les exécutions sommaires d’opposants sont devenues des exercices pour les chasseurs traditionnels Dozos ayant remplacé les forces de défense et de sécurité.

4- A propos de l’Assemblée nationale

Devant le député thaïlandais, M. Soro proclame sans sourciller: « Je voudrais vous informer qu’en ces moments difficiles pour notre pays, il n’y avait pas d’Assemblée nationale … Aujourd’hui, je suis heureux de vous apprendre que notre pays a retrouvé un fonctionnement institutionnel normal, y compris l’Assemblée nationale. Les députés que vous voyez ici sont de plusieurs partis ou groupements politiques et représentent la diversité politique de notre pays ».

Soro Guillaume confirme là un vieil adage qui dit « à beau mentir qui vient de loin, on le croira toujours », lui qui, en cette terre thaïlandaise, vient effectivement de si loin et donc ne court aucun risque d’être contredit.

Et, pourtant l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire était bien en place et c’est M. Ouattara, qui, après son coup d’Etat, en a prononcé la dissolution en avril 2011 comme le font tous les putschistes en Afrique.

Pour prouver qu’il y avait bien une Assemblée nationale ivoirienne, nous rappelons à M. Soro que celle-ci a adopté à l’unanimité en septembre 2010, avant la crise, « la loi n°2010-272 du 30 septembre 2010 portant interdiction de la traite et des pires formes de travail des enfants » présentée par le ministre Emile Guiriéoulou, à l’époque ministre de la Fonction publique et de l'Emploi.

Cette même Assemblée nationale a organisé pendant la crise en février 2011 une séance d’information parlementaire sur la crise postélectorale avec les ministres de la Défense et de l’Intérieur.

Quant à l’actuelle Assemblée « nationale », Soro se ridiculise quand il croit tromper les députés thaïlandais en affirmant « Les députés que vous voyez ici sont de plusieurs partis ou groupements politiques et représentent la diversité politique de notre pays » alors qu’il est de notoriété en Côte d’Ivoire comme à l’étranger que le seul groupement politique qui y est représenté est le RHDP ( Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix ), groupement politique qui a soutenu la candidature de M. Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2010.

D’ailleurs, il est clairement établi que l’élection à l’Assemblée nationale a été, selon les termes de France 24, télévision d’Etat française et principal soutien de M. Ouattara, « un désert électoral ». Le taux de participation n’est pas supérieur à 15%, alors que le gouvernement Ouattara donne le chiffre de 32%.

Tous ceux qui s’intéressent à la Côte d’Ivoire savent que ni le FPI, ni aucun autre parti politique ivoirien en dehors du RHDP, qu’il soit pro-Gbagbo ou non, ne sont représentés dans cette l’Assemblée « nationale » que dirige M. Soro Guillaume. Cette Assemblée nationale n’est donc pas représentative et est illégitime.

Par ailleurs, les parlementaires thaïlandais ont dû certainement « apprécier » à sa juste valeur la maitrise des procédures parlementaires par Soro s’ils n’ont pas tout simplement été embrouillés par lui. Suivons plutôt les « brillantes démonstrations » de Soro : « Le Parlement que je dirige a ratifié le traité de Rome instituant la Cour Pénale Internationale … Avant que le Parlement ne ratifie un traité, il est d’abord signé. Et ce traité avait déjà été ratifié par le Gouvernement … Quand je suis arrivé à l’Assemblée nationale, nous l’avons adopté … C’est par ordonnance que le traité avait été signé par le Président de la République. Quand le Parlement a été installé, il a ratifié ce Traité ».

5-A propos de la Côte d’Ivoire comme nation démocratique

Il affirme enfin : « C’est un honneur pour nous et le signe que notre pays a retrouvé sa place de nation démocratique, respectable et respectée. »

Il suffit de se référer aux rapports d’ONG des droits de l’homme pour connaître la vérité.

Conclusion

C’est le lieu pour la Coordination FPI en exil, de redire que le Président Laurent Gbagbo a gagné les élections en Côte d’Ivoire. Il a été proclamé comme tel par le Conseil Constitutionnel de la République de Côte d’Ivoire devant lequel il a prêté serment. Il ne s’est pas autoproclamé Président de la République. Il est donc faux de dire qu’il « a refusé sa défaite en s’accrochant au pouvoir ». Il n’a pas massacré des civils et commis tous les crimes dont on le tient pour coupable et dont on cherche vainement, par la Cpi interposée, les preuves. Soro et son mentor Ouattara sont les seuls responsables de la tragédie ivoirienne, avec la bénédiction de la France qui a instrumentalisé la communauté internationale. L’absence de preuves dans l’affaire « le Procureur de la Cpi contre Laurent Gbagbo » est la preuve que sa déportation et sa détention dans les geôles de la Cpi répondent à des considérations purement politiques. Sa libération s’impose donc pour donner des chances à la paix véritable et à la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire.

Accra, le 22 novembre 2013.

Pour la Coordination FPI en Exil.

Dr. Assoa Adou

Coordonnateur et Porte Parole

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