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Apartheid en Afrique du Sud et bioterrorisme d'Etat. Retour sur le Project Coast

par Sam La Touch 7 Décembre 2013, 12:05 Articles de Sam La Touch Afrique du sud USA France Grande-Bretagne Israël Suisse Bioterrorisme Project Coast

«La Bombe noire, visant à infecter uniquement la population noire, a été un projet génial, le plus amusant de ma vie». Wouter Basson, directeur du Project Coast.

A l'occasion de la disparition de Nelson Mandela, revenons sur la Commission Vérité et Réconciliation qui avait rendu public en 1998 les crimes du régime de l'apartheid en échange de l'absolution des criminels. Lors de cette commission, l'ampleur des crimes fut révélé notamment le Project Coast qui a consisté durant le régime de l'apartheid à expérimenter des armes bactériologiques, virales et chimiques sur les populations noires d'Afrique du Sud et plus particulièrement sur les militants de l'ANC. "En 1983, un poison capable de tuer seulement les noirs est terminé et déclaré opérationnel, de grandes réserves de ce poison sont faites, elles seront d’après des sources officielles toutes détruites à la fin de l'apartheid, en revanche d'autres personnes affirment que le gouvernement des États-Unis aurait racheté ces réserves de poison". (Wikipedia). Un poison capable de stériliser seulement les femmes noires a aussi été créé durant le Projet Coast.

Lorsque les premiers éléments du programme ultra secret sud-africain - le Project Coast - ont percé durant l'été 1998, nul n'imaginait encore l'ampleur qu'avait prise ce véritable bioterrorisme d'Etat. Anthrax, Ebola, Sida, Choléra, stérilisation de masse, poisons chimiques éthniquement sélectifs, figurent parmi les armes envisagées par les autorités de l'Apartheid contre la population noire. Un projet de guerre bio-chimique à caractère raciste largement soutenu par les puissances occidentales.

L'ancien chef du programme d'armes chimiques et bactériologiques (anthrax, Sida, variole, ...) de l'Afrique du Sud, le Dr Wouter Bason, fut acquitté et réintégré dans l'armée d'Afrique du Sud en Avril 2002. Il fut à la tête d'un programme bioterroriste testé pendant des années sur des cobayes africains noirs.

Un ancien légionnaire français a déclaré l'avoir vu faire des piqûres à cinq hommes, avant qu'ils soient jetés d'un avion en plein vol. Frank Chikane, l'actuel directeur de cabinet du président Thabo Mbeki, a lui-même échappé de justesse à la mort, après avoir été intoxiqué par un poison déposé sur ses vêtements. Wouter Basson aurait aussi oeuvré, dans les années 80, à la production massive de mandrax. Cette drogue a été déversée dans les townships pour étouffer la révolte qui grondait.

Ce bioterrorisme d'état fut soutenu financièrement par les grandes puissances de occidentales (USA, Angleterre, France, Israël) et leurs supplétifs de l'époque (Suisse, Libye, Irak ). La Commission Vérité et Réconciliation a montré qu'il était probable que plusieurs milliers de noirs aient disparu dans les expériences ou les assassinats politiques pilotés par les laboratoires qu'il dirigeait. Ces expériences à grande échelle ont contribué à renforcer le savoir faire sur les armes biologiques ethniquement sélective des pays atlantistes.

Tristan Mendès-France, Assistant parlementaire, journaliste-écrivain et documentariste, a largement contribué, à partir des travaux de la Commission Vérité et Réconciliation, à faire connaître au grand public français le "project Coast" et l'expérimentation d'armes biologiques sur les noirs d'Afrique du Sud ainsi que les ramifications internationales de ce sinistre projet : "véritable incarnation nazie des temps modernes".

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