Aucun débat ni vote avant l'entrée en guerre de la France sur son porte-avions centrafricain. Aucun vote lors de l'exposé de la situation par le Premier ministre. Une assemblée qui serait majoritairement favorable après que les troupes françaises se soient déployées, hormis le Front de Gauche.
Le discours de Jean-Marc Ayrault sur l'entrée en guerre de la France en RCA fera date, une intervention de moins d'une minute et de quelques phrases :
"Pour la France l'inaction n'était pas une option. Attendre, c'était prendre le risque d'un désastre. Attendre c'était nous exposer au risque d'une intervention ultérieure beaucoup plus coûteuse et difficile. Le Président de la République l'a dit très clairement notre intervention sera rapide et n'a pas vocation à durer. Elle est pleinement cohérente avec le message du sommet de l'ELysée sur la paix et la sécurité en Afrique. La sécurité de l'Afrique relève de la sécurité des Africains".
Quelques commentaires en vrac :
- Attendre, c'était prendre le risque d'un désastre. Attendre c'était nous exposer au risque d'une intervention ultérieure beaucoup plus coûteuse et difficile
Comment expliquer la non intervention militaire française lorsque les milices de la Séléka armées par le Tchad ont renversé le dictateur Bozizé en mars 2013 en violant l'accord de Libreville et la constitution d'un gouvernement d'union nationale ?
- Le Président de la République l'a dit très clairement notre intervention sera rapide et n'a pas vocation à durer.
Comme au Mali ?
- Elle est pleinement cohérente avec le message du sommet de l'ELysée sur la paix et la sécurité en Afrique. La sécurité de l'Afrique relève de la responsabilité des Africains".
Le paradoxe dans toute sa splendeur.