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Jacob Zuma boude le sommet Afrique-France (L'Humanité)

par L'Humanité 4 Décembre 2013, 18:55 Afrique France Sommet Afrique-France François Hollande Dictateurs Dictature

Jacob Zuma boude le sommet Afrique-France (L'Humanité)
Jacob Zuma boude le sommet Afrique-France
L'Humanité 

 

 

Le président sud-africain ne participera pas au sommet que Paris consacre, en fin de semaine, à la sécurité sur le continent africain. Divergences de vues ou contraintes de calendrier interne, à quatre mois des élections générales ? Le président sud-africain, Jacob Zuma, ne participera pas au sommet pour la paix et la sécurité en Afrique, qui se tiendra vendredi et samedi à Paris. Il avait pourtant répondu positivement, dans un premier temps, à l’invitation de François Hollande, lorsque ce dernier s’était rendu en Afrique du Sud, à la mi-octobre. Il faut dire que, lors de cette visite placée sous le signe des relations économiques, les deux homologues n’avaient pas cherché à dissimuler leurs divergences diplomatiques. Depuis 2011, Pretoria voit plutôt d’un mauvais œil la stratégie militaire de la France en Afrique. Les interventions en Côte d’Ivoire puis en Libye ont fait l’objet de critiques très explicites de la part de l’administration Zuma. L’opération « Serval » au Mali, ainsi que celle qui se prépare en Centrafrique sont scrutées avec circonspection par Pretoria, qui défend une ligne de résolution africaine des crises et des conflits sur le continent. « Pour aborder de façon globale ce défi de la paix et de la sécurité sur le continent, une coopération plus étroite entre les Nations unies et l’Union africaine est nécessaire », faisait valoir Jacob Zuma le 14 octobre dernier à Pretoria, aux côtés de François Hollande. Avant de plaider pour une réforme du Conseil de sécurité qui en ferait une enceinte « vraiment démocratique, reflétant les réalités politiques du XXIe siècle ». Zuma avait surtout défendu un « rôle de premier plan de l’Union africaine dans la résolution des conflits ».

 

À Paris, on tente de minimiser ces critiques de l’interventionnisme occidental sur le continent. « Ce sont les Africains qui, demain, devront assurer la sécurité de leur continent », affirmait François Hollande en mai dernier, à Addis-Abeba. En insistant toutefois sur « l’appui (de) la France (…) aux armées africaines ».

 

Dictateurs et « Pré carré » L’association Survie, qui lutte contre la Françafrique, dénonce l’invitation lancée par François Hollande, à l’occasion du sommet de l’Élysée sur la paix et la sécurité en Afrique, aux « dictateurs africains du “pré carré” francophone : Idriss Déby, Paul Biya, Denis Sassou Nguesso, Blaise Compaoré, sans oublier les héritiers des régimes Bongo et Gnassingbé au Gabon et au Togo, ou encore le président djiboutien Oumar Guelleh ».

 

 

R. M.
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