Deux ans après sa campagne de bombardements intensifs sur les villes libyennes qui a détruit une grande partie du pays et l'a plongé dans le chaos, l'Otan est de retour, cette fois-ci en vue de créer une armée pour remplir le vide sécuritaire qui s'est installé en Libye. Après avoir soutenu les rebelles islamistes se revendiquant d'al-Quaïda, les capitales occidentales s'alarment de la violence des milices et du chaos qu'elles font régner sur le pays et ses champs de pétrole et gaziers. Après avoir détruit la plupart de l'armée de la Libye dans la campagne de bombardement de 2011, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis mènent une opération visant à construire une nouvelle armée cette fois-ci néocoloniale et supplétive.
Depuis la révolution, les milices formées pour lutter contre le régime de Mouammar Kadhafi se sont métamorphosées en armées privées, dirigées par des seigneurs de guerre. En dehors de la capitale, une grande partie de ce pays désertique ressemble à un décor de Mad Max, ses routes sont sillonnées par des miliciens dans des camions de combat exotiques avec leurs canons anti-aériens et leurs lances roquettes. Ces milices ont arrêté la production de pétrole, privant le gouvernement de trésorerie. Dans les villes, des pannes d'électricité et des pénuries d' essence se font ressentir. La Libye abrite les plus grandes réserves de pétrole d'Afrique. Une manne que les forces atlantistes qui ont détruit la Libye aimeraient bien récupérer.
Source :
The Guardian UK trains Libyan army in fight against al-Qaida and warlords