Libye. Vers le fédéralisme sous la pression des séparatistes ?

Les séparatistes de l'est de la Libye ont fixé un ultimatum au gouvernement de Tripoli pour trouver un accord pétrolier
Reuters

Les dirigeants d'un mouvement défendant l'autonomie pour la région de la Cyrénaïque en Libye ont déclaré hier qu'ils pourraient autoriser la reprise des exportations de pétrole ce dimanche si Tripoli répondait favorablement à leurs demandes et autorisait à la région sous leur coupe à prendre sa part de brut.

Ce mouvement tribal lourdement armé, qui a bloqué plusieurs ports pour exiger une plus grande part de la richesse pétrolière et l'autonomie de la région de l'Est, vendra le brut pour son propre compte si le gouvernement n'accepte pas ses conditions.

Il n'y a pas eu pour le moment de réaction de Tripoli, qui a toujours refusé de reconnaître le gouvernement auto-déclaré de l'Est après que ce mouvement ait saisi les ports d'Es Sider et de Ras Lanuf et d'autres installations dans l'est riche en pétrole.

Le mouvement est composé de membres de tribus et de combattants qui ont aidé à renverser Mouammar Kadhafi en 2011 et qui maintenant exigent un système fédéral afin de partager le pouvoir entre la Cyrénaïque, l'ouest et le sud du Fezzan, similaire au système politique monarchique (néocolonial, ndlr) avant Kadhafi .

" Les exportations de pétrole reprendront sous trois conditions ", a déclaré Ibrahim Al Jathran, un leader favorable à l'autonomie de la Cyrénaïque.

Il a déclaré que le gouvernement de Tripoli devait former un comité indépendant pour enquêter sur les allégations de corruption dans la vente du pétrole libyen et un autre comité regroupant les trois régions libyennes pour partager les richesses pétrolières.

Traduction SLT