Syrie : Des jeunes européens recrutés par Al Qaida... Irib
L’envoie des jeunes européens en Syrie où ils combattent aux côtés de la nébuleuse Al-Qaïda fait peur aux responsables européens.
Le coordinateur européen de la politique antiterroriste, Gilles de Kerchove, dit que des centaines d’Européens se sont rejoints aux rebelles qui luttent en Syrie le gouvernement Bachar Assad.
« Il se peut que les jeunes européens, opérant en Syrie, deviennent extrémistes, devenant ainsi une menace pour les sociétés européennes dès leur retour », a déclaré Gilles de Kerchove avant d’ajouter : « Près de 500 personnes, ayant pour la plupart la nationalité britannique, irlandaise et française, sont partis pour la Syrie ». Les organisations de renseignements craignent que les ressortissants européens, actifs en Syrie, ne rejoignent Al-Qaïda et qu’ils ne perpètrent des attentats terroristes dès leur retour en Europe. « Tous les Européens qui partent pour la Syrie ne sont pas extrémistes au départ mais ils y rejoignent Al-Qaïda et ils reçoivent les formations requises », a affirmé le coordinateur européen de la politique antiterroriste. En Grande-Bretagne et en Belgique, les organisations de renseignements multiplient leurs efforts pour recruter les combattants qui retournent de Syrie. Ces personnes sont tellement dangereuses que le gouvernement hollandais a annoncé « considérable » le danger des menaces terroristes aux Pays-Bas. Les ministres français et belge de l’Intérieur se sont retrouvés le jeudi 12 décembre à Bruxelles pour réfléchir sur les mesures nécessaires à ce propos. Là, ils ont exprimé leur inquiétude quant à ce phénomène et ont plaidé pour les solutions censées déjouer les menaces qui proviennent des combattants européens lorsqu’ils rentreraient à leur pays respectif. Selon les deux ministres, entre 1500 et 2000 jeunes européens prennent la route pour aller en Syrie. Entre 100 et 150 Belges et 184 Français se trouvent en Syrie où ils luttent contre le gouvernement syrien aux côtés des rebelles. Dans ce droit fil, le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, dit : « Au départ, nous soutenions tous la lutte contre le gouvernement Assad et nous ne considérions pas comme criminels les jeunes se rendant en Syrie mais aujourd’hui la plupart de jeunes qui vont en Syrie se retrouvent parmi les forces proches d’Al-Qaïda ». De son côté le ministre belge de l’Intérieur a déclaré : « Les combattants européens en Syrie risqueraient de menacer les intérêts nationaux ou les citoyens de l’Europe, quant ils rentreraient. Ce qui met en danger la sécurité des citoyens ». L’Union européenne envisage de bloquer les voies légales de recrutement des jeunes dans les groupes terroristes et d’identifier les réseaux qui tentent de les recruter. Trois réunions ont eu lieu jusqu’ici entre la Grande-Bretagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne, l’Italie, la Suède et le Danemark pour examiner les voies censées surmonter cette nouvelle crise.