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Centrafrique: pillages, affrontements, le départ de Djotodia n'éteint pas le feu (AFP)

par AFP 11 Janvier 2014, 17:25 Centrafrique Djotodia Pillage Bangui

Centrafrique: pillages, affrontements, le départ de Djotodia n'éteint pas le feu (AFP)
Centrafrique: pillages, affrontements, le départ de Djotodia n'éteint le feu
AFP

Bangui (AFP) - Pillages, tirs, affrontements meurtriers: Bangui n'a pas retrouvé la paix samedi, après la démission la veille du président Michel Djotodia qui laisse la Centrafrique sans exécutif jusqu'à l'élection d'un nouveau chef de l'Etat par le Parlement provisoire.

Fuyant les violences et le climat de haine, les étrangers établis en Centrafrique - Tchadiens surtout mais aussi ouest-africains - continuent de quitter le pays en masse. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) organise de nouveaux vols à partir de samedi pour évacuer dans un premier temps 800 Tchadiens.

Au total, 60.000 immigrés africains ont demandé de l'aide à leurs ambassades respectives, selon l'OIM.

Samedi matin, au carrefour de la Réconciliation, au centre-ville, des pillards vidaient des commerces après avoir défoncé les portes, ont constaté des journalistes de l'AFP. Au moins deux personnes ont été blessées par balle pendant ces pillages.

"Il y a des pillages depuis hier (vendredi). Ce sont les magasins musulmans qui ont été pillés dans le secteur", a expliqué Berson, étudiant.: "il y a beaucoup de Séléka (ex-rébellion, soutien de Djotodia) dans le coin. Il faut qu'on les désarme vite, sinon c'est un carnage", redoutait-il.

Mosquée démembrée
© AFP Michel Djotodia le 8 janvier 2014 à l'aéroport de Bangui
© AFP/Archives Eric Feferberg

Des scènes similaires se déroulaient dans d'autres secteurs de la capitale, quadrillée par les blindés français de l'opération Sangaris et des détachements de la force africaine (Misca), ont constaté des journalistes de l'AFP.

Au quartier Bimbo, dans le sud, un groupe majoritairement composé de jeunes hommes vidait et démembrait une mosquée, emportant toiture et briques. "C'est impossible de vivre avec des musulmans. on ne veut pas des Arabes en Afrique centrale", lançait un des pillards, Béranger.

Selon le président de la Croix-rouge centrafricaine, le pasteur Antoine Mbaobogolui, il y a eu "énormément de pillages" pendant la nuit. "Ceux qui ont été pillés à l'arrivée des Séléka (en mars, à la prise du pouvoir par M. Djotodia) pillent à leur tour. Pour eux, c'est le 14 juillet", a expliqué à l'AFP le pasteur.

Des tirs, entendus durant la nuit, ont fait au moins trois morts par balle: un civil, un "anti-balaka" (milicien hostile à l'ancien président) et un ex-séléka (combattant issu du mouvement de M. Djotodia), selon la Croix-rouge.
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Bangui (AFP) - Pillages, tirs, affrontements meurtriers: Bangui n'a pas retrouvé la paix samedi, après la démission la veille du président Michel Djotodia qui laisse la Centrafrique sans exécutif jusqu'à l'élection d'un nouveau chef de l'Etat par le Parlement provisoire.

Fuyant les violences et le climat de haine, les étrangers établis en Centrafrique - Tchadiens surtout mais aussi ouest-africains - continuent de quitter le pays en masse. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) organise de nouveaux vols à partir de samedi pour évacuer dans un premier temps 800 Tchadiens.

Au total, 60.000 immigrés africains ont demandé de l'aide à leurs ambassades respectives, selon l'OIM.

Samedi matin, au carrefour de la Réconciliation, au centre-ville, des pillards vidaient des commerces après avoir défoncé les portes, ont constaté des journalistes de l'AFP. Au moins deux personnes ont été blessées par balle pendant ces pillages.

"Il y a des pillages depuis hier (vendredi). Ce sont les magasins musulmans qui ont été pillés dans le secteur", a expliqué Berson, étudiant.: "il y a beaucoup de Séléka (ex-rébellion, soutien de Djotodia) dans le coin. Il faut qu'on les désarme vite, sinon c'est un carnage", redoutait-il.

Mosquée démembrée

Des scènes similaires se déroulaient dans d'autres secteurs de la capitale, quadrillée par les blindés français de l'opération Sangaris et des détachements de la force africaine (Misca), ont constaté des journalistes de l'AFP.

Au quartier Bimbo, dans le sud, un groupe majoritairement composé de jeunes hommes vidait et démembrait une mosquée, emportant toiture et briques. "C'est impossible de vivre avec des musulmans. on ne veut pas des Arabes en Afrique centrale", lançait un des pillards, Béranger.

Selon le président de la Croix-rouge centrafricaine, le pasteur Antoine Mbaobogolui, il y a eu "énormément de pillages" pendant la nuit. "Ceux qui ont été pillés à l'arrivée des Séléka (en mars, à la prise du pouvoir par M. Djotodia) pillent à leur tour. Pour eux, c'est le 14 juillet", a expliqué à l'AFP le pasteur.

Des tirs, entendus durant la nuit, ont fait au moins trois morts par balle: un civil, un "anti-balaka" (milicien hostile à l'ancien président) et un ex-séléka (combattant issu du mouvement de M. Djotodia), selon la Croix-rouge.

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