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Impréparation des troupes, effectif insuffisant, absence de véritable volet humanitaire, opération préparée in extremis sans véritable concertation avec l'Union européenne, autant d'éléments qui révèlent l'amateurisme de l'Etat-major et du gouvernement français dont les militaires français à présent se plaignent. Il apparait que ce déploiement des troupes françaises en RCA dans la précipitation a jeté de l'huile sur le feu plutôt que d'apaiser la situation. Du moins au début, puisque le désarmement initial exclusif des Séléka a été utilisé par les anti-Balaka pour lancer une offensive contre les milices de la Séléka au même moment que les troupes françaises débarquaient entraînant un cycle de représailles et de massacres sanglants. Cette guerre "humanitaire" lancée par le "chef de guerre" apparaît plus comme une manière de légitimer le renforcement des troupes françaises en RCA avec l'aval de l'ONU que comme une véritable opération militaire à visée humanitaire.
Selon Le Canard, "L'Elysée et l'état-major des armées n'avaient pas bien mesuré les difficultés qu'allaient affronter les militaires français en Centrafrque. Selon plusieurs officiers, les critiques sont multiples : sous-estimation du désir de vengeance des milices chrétiennes, sous-estimation de la haine généralisée, sous-estimation du nombre de soldats français (1600). Si l'on y ajoute le manque de formation des forces africaines, le désastre n'est pas loin". (Canard Enchaîné, 31 décembre 2013, p.3).