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Après le vol dévié sur Douala pour faire rouler sa Porsche, le fils du Omar humilie encore Air France ! (Echo du Nord)

par Echo du Nord 17 Février 2014, 18:08 France Gabon Air Frace Port-Gentil Ali Bongo

Après le vol dévié sur Douala pour faire rouler sa Porsche, le fils du Omar humilie encore Air France ! (Echo du Nord)
Après le vol dévié sur Douala pour faire rouler sa Porsche, le fils du Omar humilie encore Air France !

Echo du Nord

L’atterrissage du vol de la compagnie Air France du mardi dernier a été retardé parce qu’Ali Bongo attendait sa sécurité. Les vols à destination de Port-Gentil ont pris une heure de retard. Un sabotage des intérêts français qui ne dit pas son nom.

Le mardi 11 février, il est 16 h 30 lorsque le haut parleur de l’aéroport de Libreville annonce :

« Les passagers des vols 105 et 107 de la compagnie La nationale à destination de Port-Gentil sont priés de prendre place dans la salle d’attente en vue d’un proche embarquement. »

La salle d’attente grouille de petit monde, l’embarquement est prévu pour 17 heures avec 25 minutes de vol. Après environ une trentaine de minutes d’attente, c’est un agent de la sécurité qui ouvre la porte de sortie et annonce d’une voix grave :

« La piste est fermée pour le déplacement du président de la République. »

Jusque-là, aucune précision sur la durée de cette fermeture. Quelques minutes après, il revient pour tambouriner :

« La piste est fermée pour le déplacement du VIP. »

Du coup un important lot de matériel servant à la maintenance des aéronefs est repoussé vers les portes de sortie. Puis le vol 105 de La nationale à bord duquel se trouvait l’ex-président de la Fégafoot, Léon Ababé, est autorisé à embarquer, mais l’attente a déjà duré trois quarts d’heure. Un quart d’heure plus tard, le vol 107 à bord duquel se trouve le reporter de Faits Divers est autorisé à embarquer à son tour. Et c’est là que commence une autre longue attente. Le Boeing 777 qui transporte le VIP est encore sur le tarmac, les passagers de La Nationale sont assis dans l’avion, les jus servis par le personnel navigant commercial ne suffisent pas pour calmer la colère d’une passagère qui n’en pouvait plus d’attendre assise dans un fauteuil inconfortable.

Puis on vient coller le satellite à l’avion du VIP, pour le retirer quelques minutes après. Les passagers à destination de Port-Gentil qui voyaient dans cette manoeuvre la fin de leur calvaire, ont vite déchanté, puisque vingt-cinq minutes bien comptées se sont écoulées avant que le tracteur de Gabon Handling Partner ne vienne poser un escalier à la porte arrière du Boeing.
Puis ce sont deux aides de camp et un officier supérieur qui empruntent l’escalier pour regagner l’avion. Le tracteur retire l’escalier, on ferme la porte, l’appareil met les turbos propulseurs puis se met en piste pour décoller du point 34. Cinq minutes après son décollage, le Boeing 777 de la compagnie Air France se posait juste derrière en provenance de Paris. Et après une heure d’attente, les bougres à destination de Port-Gentil prennent le ciel à 18 heures pour atterrir vingt-cinq minutes plus tard. Un fait inédit ailleurs, mais habituel chez ABO, où on peut fermer l’aéroport pour les caprices du prince. Un agent de la sécurité aérienne explique que ce type de manoeuvre exige de l’avion qui est programmé de faire une longue procédure qui coûte cher en consommation de carburant.

Après avoir dévié un vol d’Air France sur l’aéroport de Douala, il y a quelques mois pour faire courir sa Porsche sur la piste, cette fois Ali Bongo a retardé l’atterrissage du vol de mardi pour attendre sa sécurité. Une méthode douce pour saboter les intérêts français.

Texte - Pierre Durand Dessin - Fabien Hulot

Article initialement paru in Échos du Nord n°220.

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