L'OBSESSION DE L'HUMILIATION DE CLAUDIA SASSOU par Benjamin BILOMBOT BITADYS.
Au Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso et Claudia sassou ont une
conception de la morale, de la courtoisie et de la vie commune qui ne
s’embarrasse pas des limites dictées par la bienséance. Les événements
se succèdent à l’identique. Le désir compulsif « d’humilier les autres »
chez les Sassou demeure intacte. L’humiliation agit comme le carburant
d’un fantasme politique. Il est vrai que« les chiens ne font pas de
chats ». Si Sassou Nguesso piétine ses adversaires politiques (Pierre
Anga, Marcel Ntsourou, Alphonse Massamba Débat...), Claudia Sassou, la
fille, humilie avec hardiesse les collaborateurs de son pater. Sans que
ce dernier ne pipe mot. Tel père, telle fille.
Collimateur
Après Bienvenu Okiémi (bien fait pour lui) que Claudia Sassou a relégué
au rang de directeur de cabinet au ministère de la communication, c’est
le tour de Basile Ikouébé, le ministre des affaires étrangères d’être
passé à la moulinette de l’humiliation. Après avoir participé lui-même à
l’opération d’humiliation de Pascal Ngayama. C’est donc en marge du
sommet de l’Union Africaine (à Addis-Abeba UA) que Basile Ikouébé a subi
les affres de la diabolique Claudia Sassou (Cf Bienvenu Mabilémono). «
Bon sang ne saurait mentir » dit un adage bien connu. Le malheureux
Basile Ikouébé, qui a essuyé les insolences de Claudia devant des
témoins ébahis dans le salon diplomatique officiel du siège éthiopien de
l’organisation africaine, n’a pas eu le courage de présenter sa
démission au monarque et père de son bourreau. Rien n’arrête Claudia
Sassou. Elle éclabouille tout sur son « chemin d’avenir ». Bruno Itoua,
ancien tout puissant patron de la SNPC, en a été victime en étant
relégué au ministère de la recherche. Une mise au placard en somme.
Pourquoi on en parle ?
Claudia Sassou, la sulfureuse conseillère en communication de Sassou
Nguesso cumule : menaces, propos indécents, consommation d’alcool et de
stupéfiants, ébriété, liens avec les hordes de musiciens crieurs du
Congo démocratique. La jeune femme qui terrorise les membres du
gouvernement pèse lourd au propre comme au figuré. « Elle est passée par
ici, elle repassera par là [...]. » Comme le furet de la comptine,
Claudia Sassou court, court, passe et repasse dans l’actualité la moins
glorieuse. Un jour, on l’aperçoit tapant des mains, secouant la tête,
esquissant quelques pas de danse ndombolo, pendant que Koffi Olomidé,
Fally Ipupa, Werason, JB Mpiana, Roga Roga.. poussent la chansonnette.
Plusieurs photos avec des fans mais pas de déclarations intempestives,
l’image doit rester muette. Le lendemain, on la perçoit inaugurant un
marché dans un quartier de sa circonscription. Car, Claudia Sassou est
député de Talangaï. Plusieurs jours plus tard, à l’occasion de la fête
des enfants, on la voit sur Télé Congo, distribuant des jouets aux
démunis et aux sinistrés de sa circonscription du faubourg de
Brazzaville. Quelques mois auparavant, on la découvrait en pleine
conversation aux côtés des journalistes auxquels Claudia Sassou livre
confidences et réflexions sur les médias au Congo-Brazzaville,
conformément au programme de société du « Chemin d’avenir ».
Remake
Les épigones du « Chemin d’avenir » usent et abusent de l’humiliation
comme les ouest-africains adorent la cola. « J’humilie, donc je suis ».
Jean-François Ndengué, pitbull de Sassou et directeur de la police, a eu
à injurier copieusement Claudine Munari Mabondzo, ministre de la
consommation et ancienne collaboratrice de Pascal Lissouba, la
qualifiant de « putain de la République ». Emilienne Raoul Matingou, en
son temps ministre de la santé et fille du chef d’entreprise de Madzia
Konda Mambou Pierre Matingou, avait été publiquement narguée par le
colonel Ignace Ngakala, incompétent directeur général du CHU de
Brazzaville. La ministre Emilienne Raoul fut traitée de tous les noms
d’oiseau par un directeur hiérarchiquement inférieur. Le ministre
Mfoutou avait subi l’assaut d’un commando mené par Okombi Salissa. Ces
agissements n’ont jamais été frappés de sanctions. Les humiliations
régulières de Claudia Sassou et des autres éléments du clan claquent sur
les membres du gouvernement et les populations du Congo-Brazzaville
comme un fouet sur le cul d’un âne récalcitrant.
Benjamin BILOMBOT BITADYS.