L'Afrique de l'Ouest fait l'état des lieux de sa marche vers une monnaie commune Xinhua
Des experts des pays de l'Afrique de l'Ouest sont réunis vendredi à Yamoussoukro pour faire l'état des lieux de la marche de l'espace sous-régional vers une monnaie unique.
Les experts doivent analyser pendant deux jours les "progrès individuels et collectifs" des Etats dans la mise en œuvre des politiques et des critères de convergence macroéconomiques.
Ces politiques et critères de convergence macroéconomiques ont été mis en place en 1987 à Abuja (Nigeria) par la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
L'espace CEDEAO a actuellement en son sein le franc CFA en usage dans huit pays de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et des monnaies nationales telles que le cedi au Ghana, le naira au Nigeria ou encore le franc guinéen en Guinée Conakry sans compter les monnaies des pays lusophones (Guinée-Bissau et Cap Vert).
Le programme de la monnaie unique de la CEDEAO est un ensemble d'activités à réaliser, selon un calendrier donné, sous la conduite du président du Ghana, John Dramani Mahama.
Les pays ne faisant pas partie de la zone franc ont mis en place une zone monétaire en vue d'accélérer leur convergence monétaire et de créer une monnaie unique en 2015 qui va fusionner plus tard avec le franc CFA pour la monnaie commune de la CEDEAO vers 2020.
A l'ouverture des travaux de Yamoussoukro, le directeur du Bureau sous-régional pour l'Afrique de l'Ouest de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, Dr Dimitri Sanga, a exhorté les experts à "donner satisfaction à toute la communauté ouest-africaine", à travers l'élaboration de recommandations "pertinentes" pour répondre aux défis en vue d'une intégration effective de la sous-région.
A l'issue des travaux qui s'achèvent samedi, des recommandations seront adressées aux Etats, aux organisations intergouvernementales, aux communautés économiques et régionales, au secteur privé et à la société civile.