Quand BHL se fait cirer les bottes par le journaliste Didier Dana Par Sylvia Cattori
Nous partageons * cette "brève" parue ce jour sur la page Face Book de David l’Epée.
10 mai 2014
« J’ai refusé de tuer, dans la tranchée, en Bosnie » est le titre d’un entretien complaisant à l’excès réalisé par le journaliste Didier Dana avec Bernard-Henri Lévy, parue dans Le Matin du 9 mai 2014.
Je n’ai jamais lu quelque chose d’aussi creux et prétentieux (côté BHL) ni d’aussi servile et rampant (côté journaleux) !
Quelques extraits pour vous donner une idée du niveau :
Q : Bernard-Henri Lévy, qui êtes-vous ?
R : Un sartrien conséquent. C’est-à-dire quelqu’un qui est tout entier dans ce qu’il fait.
Q : Que faisait votre père ?
R : Mon père était un brillant chef d’entreprise. Un self-made-man. Dans les métiers du bois.
Q : Que vouliez-vous devenir ?
R : Le plus enviable des destins était pour moi, en ce temps-là, celui de l’aventurier : Lawrence d’Arabie, Byron, le jeune Malraux.
Q : Quelle est la plus belle de vos qualités ?
R : La force qui m’a fait écrire mes trente et quelques livres.
Q : Vous écrivez en parlant à haute voix, n’est-ce pas ?
R : Oui. J’écris comme Saint-Jérôme disait qu’il fallait lire.
Toutes les citations sont authentiques !
L’entretien dans son intégralité est du même tonneau.
Voir :
http://www.lematin.ch/people/j-refuse-tuer-tranchee-bosnie/story/26771597
A noter que, contrairement au plumitif qui lui cire les bottes (à l’image d’ailleurs de la quasi-totalité des médias), les commentaires de lecteurs sont à l’image de sa popularité réelle [ndlr-dans les médias non traditionnels BHL est constamment tourné en dérision)].
Je ne sais pas si ce sont les réponses ou les questions qui m’ont paru le plus pathétique. La courtisanerie dans toute sa splendeur. A chaque fois que je vois la gueule de ce vieux muscadin, je repense avec nostalgie à la Révolution culturelle et je l’imagine pataugeant dans une rizière en essayant de gagner son pain.
Fin
* Avec l’aimable autorisation de David l’Epée.