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SOINS DES ELITES FRANCAFRICAINES : le ridicule ne tue pas ! (Congo-Liberty)

par Obambe GAKOSSO 12 Mai 2014, 08:36 France Françafrique Soins

SOINS DES ELITES FRANCAFRICAINES : le ridicule ne tue pas !  (Congo-Liberty)
SOINS DES ELITES FRANCAFRICAINES : le ridicule ne tue pas ! 
Par Obambe GAKOSSO

Congo--Liberty 

 

Le ridicule, qui dit-on, ne tue pas, n’est pas près de tuer au Congo-Mfoa.

En tout cas pas dans les hautes sphères de décision.

Durant les 5 années au cours desquelles Pascal Lissouba (1931-) a présidé aux destinées de ce pays, il eut entre 1996 et 1997 comme Premier ministre David Charles Ganao. Ce dernier provoqua la stupeur du journaliste Jean-Claude Kakou, une des vedettes du petit écran de chez nous dans les années 80.

La raison de cette stupeur ? Le Premier ministre venait de déclarer en direct à la télévision qu’il venait de faire un check-up au CHU (Centre hospitalier et universitaire) de la capitale politique, Mfoa.

La raison de la stupeur ? Eh ! ben ma foi, les choses sont d’une simplicité enfantine. Dans l’imaginaire congolais et dans la réalité des faits (qui sont têtus, rappelons-le), il n’est pas concevable qu’un responsable politique et administratif de ce rang se fasse soigner, même pour un banal rhume ou pour un panaris, dans les structures sanitaires locales. Ces dernières sont réservées depuis des décennies aux gueux que nous sommes. Cela va de nos présidents aux DG (Directeurs généraux) de nos administrations et autres entités publiques. Ils sont tous quasiment à mettre dans le même panier, peu importe que le président soit Lissouba ou Denis Sassou Nguesso.

Récemment, nous avons tous et toutes eu un exemple de ce que peut représenter cette haine de soi que les aliénés que nous sommes pouvons ressentir envers notre terre et envers les nôtres. En effet, le DG du CHU (ce même et unique CHU, pour un enclos colonial de 4 millions d’habitants) a été, selon les témoins, victime d’un banal accident de circulation à Mfoa. Et comme il fallait s’y attendre, au pays Du Chemin d’avenir (qui semble bien tortueux pour la majorité), cet homme a eu l’immense bonheur de bénéficier d’une évacuation sanitaire sur la région parisienne. Inutile de vous dire que pour un individu comme lui, le visa se délivre avec une facilité déconcertante, les doigts dans les narines.

Et un jeune homme, sur un réseau social, qui lui a rendu visite, d’expliquer comment cet homme, dans sa belle chambre d’hôpital, était en train de vanter les exploits et autres mérites du président. Exploits et mérites dont il est, bien entendu, le seul à être témoin !

J’ai parlé récemment d’Alassane Dramane Ouatarra qui se faisait soigner à Paris. J’ai déjà évoqué la mort d’Omar Bongo Ondimba à Barcelonne. A-t-on oublié que l’avion de Gnassingbé Eyadema était dans les airs, en direction de l’Italie, pour ses soins oculaires, quand l’homme rendit (ou s’apprêtait ?) l’âme ?

Ces mêmes hommes qui disent être nos présidents et nos ministres crient chaque jour à la violation de nos souverainetés, à l’ingérence française dans nos affaires dès que les juges français agitent le chiffon rouge des dossiers des biens mal acquis ou considérés comme tels. Finalement, l’homme qui avait vu loin et qui est demeuré cohérent jusqu’au bout est Léon Mba, officiellement président du Gabon de 1960 à 1967. Ce dernier en effet souhaitait que le Gabon soit une province française. Ce qui ne pouvait se faire, aux goûts de Charles de Gaulle, officiellement, se fera officieusement. C’est à l’ambassade du Gabon à Paris que Léon Mba et Albert-Bernard Bongo* prêteront serment comme président et vice-Président du Gabon. C’est à Paris que, quelques jours plus tard, Léon Mba rendra l’âme chez lui, en fait. Mais comme nous sommes vraiment méchants, sa dépouille sera conduite au Gabon pour y être inhumé.

Dommage qu’il n’ait pas été enterré en France car je ne vois pas l’intérêt pour les Africains de voir sa dépouille enterrer chez nous. Et je le pense aussi pour tous les autres qui se nourrissent et son engraissés nuit et jour par nos deniers, qui se font soigner en Occident où, croient-ils, on ne peut mourir, mais y meurent et sont enterrés chez nous, à Kama.

Il y a de l’ordre à mettre et à remettre. Et le plus tôt serait le mieux!

 

Obambe GAKOSSO, May 2014©

Source : http://obambengakosso.unblog.fr/2014/05/04/soins-des-elites-africaines-le-ridicule-ne-tue-pas/comment-page-1/#comment-1133
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