Selon Business Week, alors que l'Ebola constitue l'une des armes biologiques les plus dangereuses redoutées par de nombreuses puissances dans le monde, un traitement apparu en 2010 n'a pas été développé par les officines étatsuniennes. Ce traitement apparu en 2010 a été maintenu dans les placards pendant deux ans. Nul ne peut dire si ce traitement aurait été réellement efficace pour enrayer l'épidémie actuelle d'Ebola, mais le ralentissement de sa production et de sa mise sur le marché faute d'investissement suffisant pour le produire interroge certains chercheurs étatsuniens.
«La technologie pour les cocktails d'anticorps monoclonaux tels que ZMapp existe depuis quelques décennies », explique Robert Garry, un professeur de microbiologie à l'Université de Tulane. "C'est quelque chose que, compte tenu de l'urgence, le gouvernement aurait pu activer un peu plus vite, très honnêtement." Le traitement est parvenu entre les mains d'une agence peu connue du Pentagone à la fin de l'année 2010, et, selon Bloomberg Businessweek, le ZMapp a connu là une période d'hibernation pendant deux ans, dans l'attente d'un contrat. Ce retard dans la production et le développement de ce médicament dont les essais thérapeutiques n'ont pu être réalisés en temps et en heure est en grande partie lié au manque d'intérêt des laboratoires pharmaceutiques et des industriels pour investir dans un tel projet.
L'article mentionne également les sommes astronomiques qui sont allées en faveur des études concernant les «agents de menace biologique» dont le virus Ebola.
Après 2001, ce budget est passé de 880 millions de dollars à 1,12 milliards $ . Depuis lors, environ un tiers du budget du Pentagone pour la défense biologique et chimique, soit environ 3,9 milliards au total, sont allés vers l'étude des "agents de menace biologique." En d'autres termes les USA ont dépensé des sommes incroyables pour étudier ces agents de menace biologique tels que l'Ebola, Anthrax et bien d'autres sans allouer de budget pour développer d'éventuels traitements à ces maux particulièrement dévastateurs, du moins en ce qui concerne le virus Ebola.
Source : Bloomberg Businessweek How the U.S. Screwed Up in the Fight Against Ebola