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L'invasion de la Libye par l'OTAN est basée sur un tissu de mensonges (Belfast Telegraph)

par Belfast Telegraph 11 Septembre 2014, 19:00 Otan Libye Invasion USA France Grande-Bretagne Tissu de mensonges Propagande Articles de Sam La Touch

L'invasion de la Libye par l'OTAN est basée sur un tissu de mensonges (Belfast Telegraph)
L'invasion de la Libye par l'OTAN est basée sur un tissu de mensonges
Article originel : Nato invasion of Libya based on a tissue of lies
Belfast Telegraph, 16 avril 2014
Traduction SLT 



Le procès de deux des fils de Mouammar Kadhafi à Tripoli a débuté lundi dernier et a été immédiatement ajourné jusqu'au 27 avril.



Saif al-Islam Kadhafi et Saddi étaient accusés d'être les chefs des services secrets de leur père, il y avait aussi sur le banc des prévenus deux anciens premiers ministres et 34 autres responsables du régime déchu. Leurs actes d'accusation comprenaient la torture, l'assassinat et l'organisation de viols de masse.



Le déroulement du procès suggère que, quand il s'agit de la loi et de la justice, les choses en Libye sont au moins aussi mauvaises que sous le régime précédent.



L'agression de l'OTAN qui a permis la victoire sur Kadhafi était, on nous a dit, destinée à ouvrir la voie à un gouvernement civil fondé sur la primauté du droit.



Mais deux ans et demi après que Kadhafi ait été mis à mort sur le bord de la route, "le procès du siècle" de la Libye devait avoir lieu dans une caserne entourée par des chars.

 

 

Aucun des Kadhafi n'était présent lundi. Saif a dû témoigner par liaison vidéo, parce que le groupe de miliciens qui le détient dans les montagnes de Nafusa a refusé de le livrer. Sept autres accusés étaient dans les mains d'une milice différente, basée à Misrata. La localisation de Saddi Kadhafi restait confuse.



Le dimanche, le Premier ministre Abdullah al-Thinni avait démissionné, se plaignant que l'armée avait refusé de défendre sa famille contre les attaques des milices. Hier, l'ambassadeur jordanien a été enlevé.

 

La province de la Cyrénaïque, qui abrite environ un tiers de la population de la Libye, a effectivement fait sécession. Une grande partie du reste du pays est sous la domination d'un ramassis de groupes lourdement armés, dont certains ont une réputation de racisme meurtrier.



Si nous jugeons l'intervention de l'OTAN par ses objectifs déclarés, elle a été un désastre. Cela n'est reconnu nul part en Occident - pas plus que la nature fausse du casus belli en Irak est reconnu par ceux qui ont déclenché la guerre.



Un moment clé du conflit en Irak est survenu en octobre 1990, quand une jeune femme, Nayirah Al-Sabah, présentée comme une infirmière du Koweït, a dit au comité du Congrès US des droits de l'homme qu'elle avait vu des soldats irakiens saisissant des enfants en soins intensifs, les jeter sur le sol pour les tuer avant de prendre la fuite avec les couveuses.



Son histoire a été répétée par le président George Bush à 10 reprises dans la quinzaine qui a suivi, elle a été rapportée comme un fait dans les journaux, y compris le Washington Post et le Los Angeles Times, et «confirmée» dans des séances d'information par des agents de renseignement états-unien et par l'ambassadeur désigné des États-Unis au Koweït, Edward Gnehm junior, et citée par sept sénateurs à leur tour dans le débat qui a suivi sur le financement de la guerre.

 

En fait, Mme Al-Sabah n'était pas une infirmière, mais la fille de l'ambassadeur du Koweït, qui étudiait à Washington. Elle avait été coachée pour effectuer son témoignage par la firme de relations publiques Hill and Knowlton. Au moment où son histoire s'est effondrée, l'opinion publique avait basculé et la guerre était en bonne voie.



Une tendance similaire peut être discernée par rapport à l'accusation de viols en Libye. Trois mois après le début des bombardements de l'OTAN, en juin 2011, les forces de Kadhafi contrôlaient leurs troupes sur le terrain, tandis que les gouvernements occidentaux avaient du mal à former des troupes pour favoriser l'escalade de la guerre.



L'histoire qui a alors enflammé l'opinion publique à travers le monde et dans l'esprit de beaucoup est venue symboliser la folie du régime de Kadhafi. Selon cette histoire, des soldats stimulaient leur libido avec du Viagra, pour violer des enfants devant leurs parents et les parents devant leurs enfants selon les instructions directes de Kadhafi lui-même. On avait donc ici, sans aucun doute, un régime qui devait être détruit par tous les moyens nécessaires.

Une confirmation apparente de l'histoire a été fournie par le procureur en chef de la Cour pénale internationale (CPI), Moreno Ocampo, qui a appelé les journalistes de son bureau à La Haye pour annoncer qu'il avait des preuves «convaincantes» que Kadhafi a personnellement ordonné des «centaines» de viols par des hommes sous Viagra. Pourtant, il n'a pas mentionné ces faits dans ses dernières exigences lors du procès des fils et des alliés de Kadhafi, qui se tiendra sous les auspices de la CPI.

Une des raisons de son soudain revirement aura été que, après que le régime de Kadhafi ait été défait, des groupes des droits de l'homme ont enquêté sur le terrain et n'ont pas trouvé une seule victime ou témoin des événements bestiaux annoncés en 2011 par Moreno Ocampo, procureur de la CPI.



Le viol est monnaie courante en temps de guerre. Seul un fou peut nier les allégations que des femmes ont été violées par les forces pro-Kadhafi. Mais les viols de masse organisés, avec des prises de Viagra, allégués par les sources occidentales n'ont pas eu lieu. Ou, au moins, il n'y a aucune preuve qu'ils se sont produits. Les gouvernements de l'OTAN ne veulent plus répondre aux allégations qu'ils ont soutenu à l'époque. Encore une fois, la mission a été accomplie.



Avec ces procédés à l'esprit, nous ferions bien de nous méfier des déclarations des politiciens sur l'Ukraine.

 

URL de l'article :

http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2014/09/l-invasion-de-la-libye-par-l-otan-est-basee-sur-un-tissu-de-mensonges-belfast-telegraph.html

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Nato invasion of Libya based on a tissue of lies Belfast Telegraph, April 16 2014

The trial of two of Muammar Gaddafi's sons opened in Tripoli on Monday and was immediately adjourned until April 27.

Joining Saif al-Islam and Saddi Gadaffi on the indictment were their father's intelligence chief, two former prime ministers and 34 other officials of the ousted regime. Charges include torture, murder and organising mass rape.

The conduct of the trial suggests that, when it comes to law and justice, things in Libya are at least as bad as under the previous regime.

The Nato assault which delivered victory over Gaddafi was, we were told, intended to usher in a civilian government based on the rule of law.

But two-and-a-half years after Gadaffi (below) was put to death by the roadside, Libya's "trial of the century" was set to take place in a barracks surrounded by tanks.

Neither of the Gaddafis was present on Monday. Saif was to give evidence by video link, because the militia group holding him in the Nafusa mountains refused to hand him over. Seven other defendants were in the hands of a different militia, based in Misrata. The whereabouts of Saddi Gadaffi were unclear.

On Sunday, prime minister Abdullah al-Thinni had resigned, complaining that the army had refused to defend his family against militia attacks. Yesteday, the Jordanian ambassador was kidnapped.

Cyrenaica province, home to about a third of Libya's population, has effectively seceded. Much of the rest of the country is under the rule of a ragbag of heavily armed groups, some with reputations for murderous racism.

If we judge the Nato intervention by its stated aims, it has been a disaster. Nowhere in the West is this admitted – any more than the phony nature of the casus belli in Iraq is acknowledged by those who procured the war.

A key moment in the Iraq conflict came in October 1990 when a young woman, Nayirah Al-Sabah, introduced as a Kuwaiti nurse, told the human rights committee of the US Congress that she had seen Iraqi soldiers grabbing infants in intensive care and tossing them aside to die on the floor before making off with the incubators.

Her story was repeated by President George Bush on 10 occasions in the following fortnight, was reported as fact in newspapers including the Washington Post and the Los Angeles Times, "confirmed" in briefings by US intelligence officers and by US ambassador-designate to Kuwait, Edward Gnehm jnr, and quoted by seven senators in turn in the subsequent debate on funding the war.

In fact, Ms Al-Sabah wasn't a nurse, but the daughter of the Kuwaiti ambassador, studying in Washington. She had been coached in her evidence by public relations firm Hill and Knowlton. By the time her story fell apart, public opinion had swung around and the war was well under way.

A similar pattern can be discerned in relation to the rape charge in Libya. Three months into the Nato bombing assault, in June 2011, Gaddafi's forces were more than holding their own on the ground, while Western governments were finding it hard to whip up support for escalation.

The story then emerged that inflamed opinion across the world and in the minds of many came to symbolise the demented evil of the Gaddafi regime, of soldiers, libidos boosted by Viagra, raping children in front of their parents and parents in front of their children on the direct instructions of Gaddafi himself. Here, surely, was a regime which had to be destroyed by any means necessary.

Apparent confirmation of the story was supplied by the International Criminal Court's chief prosecutor, Moreno Ocampo, who called journalists to his office at the Hague to announce that he had "convincing" evidence that Gaddafi had personally ordered "hundreds" of rapes by men provided with Viagra. He has not mentioned this in his recent demands for the trial of Gaddafi's sons and aides to be held under ICC auspices.

One reason for his reticence will have been that, after the Gaddafi regime was routed, allowing human rights groups to investigate, not a single victim of, or witness to, the bestial events he had advertised in 2011 could be discovered.

Rape is commonplace in war. Only a fool would dismiss suggestions that women were violated by pro-Gaddafi forces. But the organised, Viagra-fuelled mass rapes alleged by Western sources didn't happen. Or, at least, there is no evidence that they happened. Nato governments will feel able to shrug their shoulders at that, too. Again, mission already accomplished.

With these things in mind, we would do well to be wary of the pronouncements of politicians on Ukraine.

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