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Du sang pour de l’Or Noir : « Le pétrole à bas coût peut entraîner les États-Unis à déclencher une nouvelle guerre » Article originel : Sangre por 'oro negro': "El petróleo barato puede llevar a EE.UU a desatar otra guerra Texto completo en: http://actualidad.rt.com/economia/view/143601-petroleo-barato-eeuu-guerra Russia Today Traduction Marie M pour News360x
L’actuelle chute des prix du pétrole est susceptible de mettre fin à la « révolution du schiste » aux États-Unis, selon certains experts. Ils avertissent que pour résoudre le problème, Washington peut déclencher un nouveau conflit armé.
Les États-Unis continuent d’augmenter l’extraction d’huile de schiste: ces deux dernières années, ils l’ont augmenté de 3 millions de barils quotidiens, et en octobre ils devraient arriver à 5 millions de barils par jour, en accord avec l’administration de l’Information Énergétique des États-Unis CIBC World Markets, qui à son tour, remarque que la demande actuelle, tant interne comme externe, est assez basse, d’après la revue « Forbes ».
Au moment où le baril de Brent, qui fait référence sur les marchés européens, se négocie à des niveaux plus bas que dans ces deux dernières années et demi, ce mercredi le baril a atteint 84,07 dollars, beaucoup de projets américains ne sont pas rentables. La cause est simple: les coûts d’extraction de l’huile de schiste sont très élevés. D’après l’agence Internationale de l’Énergie, citée par Bloomberg, extraire la matière première à partir de formations de schiste coûte entre 50 et 100 dollars par baril, tandis que le prix de production du baril conventionnel en Proche Orient ou en Afrique du Nord oscille entre 10 et 25 dollars le baril. L’OPEP de son côté, n’a pas pris de mesure pour arrêter le déclin du marché pétrolier mondial. La situation semble assez explosive non seulement d’un point de vue économique, mais aussi géopolitique, alertent les experts interviewés par le site russe Svobodnaya Pressa.
« Il n’y a pas d’idée fondée sur les causes de cette chute des prix après avoir gardé si longtemps un niveau de 105-110 dollars le baril. Beaucoup de gens cherchent des explications dans les théories de la conspiration », a déclaré l’analyste chef du fond russe de Sécurité Énergétique Nationale, Alexander Pasechkin. Selon le spécialiste, il y a deux principales hypothèses conspirationnistes.
Le première théorie se base sur le fait que les États-Unis auraient projeté un complot avec l’Arabie Saoudite pour réduire les prix et ainsi couler le budget de la Russie. La seconde hypothèse consisterait en un complot de l’Arabie Saoudite avec d’autres États arabes, avec un objectif d’en finir avec la rivalité des États-Unis sur le marché pétrolier. « En d’autres termes, les États arabes ont dans un premier temps prétendu qu’ils aidaient Washington pour créer des soucis aux russes, mais en réalité ils voulaient étouffer la révolution du schiste dans le Nouveau Monde. En profitant du coût d’extraction du brut conventionnel qui est beaucoup moins cher, les pays membres de l’OPEP tentent d’empêcher l’émergence d’un nouvel exportateur mondial », explique Pasechkin.
D’après lui, le second scénario est assez probable malgré les supposées amitiés entre Washington et Riyad: ce n’est pas un hasard si les positions officielles de l’OPEP n’ont convoqué aucune réunion d’urgence pour faire face à la situation, comme cela a pu se faire à d’autres occasions, la réunion régulière sera tenue pour novembre.Il semble que les États-Unis auraient déjà commencé à se rendre compte de cette menace, souligne Pasechkin.
Pour les États-Unis, il est inacceptable que les prix continuent à chuter. Pour les producteurs industriels du pays, il est extrêmement important que dans les autres régions du monde l’extraction ne se développe pas », affirme le directeur de l’Institut d’Énergie Nationale Russe, Serguéi Pradosudov. Il souligne que ce point dépend essentiellement des décisions du Proche Orient.
« Aujourd’hui les intérêts des États-Unis sont très visibles et un groupe de pression pétrolier travaille à augmenter et activer la zone d’instabilité dans la région. L’industrie militaire du pays est aussi très intéressée par les « guerres chaudes »: le budget militaire est le plus élevé du monde et il suffirait de dépenser cet argent de telle manière que soit notable la nécessité drastique de continuer à dépenser. Pour cela Washington défend les bombardements massifs en Irak et l’activation de la guerre civile en Libye. Si ces pronostiques se vérifient, les prix remonteront. Malheureusement, un nouveau conflit militaire parait très probable », conclue Pravosudov.
Source: RT
Traduction Marie M (News360x)