Mort du père d'un journaliste de Rue89 harcelé par un hacker Le Monde
« Ça va, il n'y a pas mort d'homme », proclamait le hacker franco-israélien Grégory Chelli le 13 août dans Libération. Un mois et demi après cette interview, il y a désormais « de quoi pleurer ». Car, mardi 30 septembre dans la matinée, le père de Benoît Le Corre, le journaliste de Rue89 harcelé par Grégory Chelli, est mort.
Victime d'un infarctus après avoir été victime par deux fois de harcèlement téléphonique, l'homme avait été plongé dans un coma artificiel dont il ne s'est pas réveillé, a annoncé, mercredi 1er octobre, Pierre Haski, le cofondateur de Rue89. Un premier coup de téléphone lui avait annoncé la mort de son fils. Quarante-huit heures plus tard, un second avait amené la police – piégée par le hacker se faisant passer pour le père – à croire que ce dernier avait tué sa femme et son fils et à pénétrer sans ménagement dans son domicile, au milieu de la nuit.
PLAINTES SANS SUITE
L'objet de sa colère ? Le 29 juillet, Benoît Le Corre publie un article jugé « mensonger » par celui qui se fait appeler « Ulcan » ou « Violvocal ». Le même jour, à 19 h 40, le site devenu filiale du Nouvel Observateur reste inaccessible pendant plusieurs heures, victime d'une première attaque informatique revendiquée par Ulcan sur Twitter. Elle sera suivie par d'autres, non revendiquées, pendant plusieurs jours...