Blaise Compaoré, le Mobutu du pauvre Par René Naba Mondafrique
Blaise Compaoré, qui ploie depuis jeudi 30 octobre sous le souffle de la colère populaire, passera dans l’histoire comme le Mobutu du Burkina Faso, par analogie avec le Brutus du Congo ex belge. Ce que notre chroniqueur René Naba lui reproche par dessus tout, c'est l'assassinat, le jour de sa prise de pouvoir en 1987, de Thomas Sankara (voir photo ci contre), "un des contestataires les plus résolus, écrit-il, de la mafiocratie".
Quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, qu’il se rétablisse ou qu’il soit expédié dans les poubelles de l’histoire, une marque d’infamie sera associée à son nom, à son méfait, comme la marque d’une souillure éternelle, inexpiable: le meurtre de son mentor, le mythique Thomas Sankara, intègre parmi les intègres au point de conférer ce qualificatif à son pays Burkina Faso, «le pays des hommes intègres».
Le caporal Mobutu, soudard et soulard, sous traitant de la CIA, son prédécesseur dans la forfaiture aura été son précurseur et son exemple, facilitant la tache des colonisateurs en éliminant un de leurs adversaires le plus coriace sur le continent africain Patrice Lumumba.
Au son de l'Internationale reggae
Sa pitoyable copie, Blaise Compaoré, fera le même sale boulot au détriment de Thomas Sankara, un des contestataires les plus résolus de la mafiocratie de la Françafrique, l’homme qui avait fait retentir «l’International» au rythme reggae, au diner officiel offert en l’honneur de François Mitterrand, dans la décennie 1980.
Que Blaise Compaoré, le sanguinaire Idriss Déby et Ibrahim Boubacar Keita, le cleptomane IBK du Mali, soient promus «sages de l’Afrique», constitue une insulte aux millions de victimes de la traite négrière, une insulte aux milliers de victimes des guerres d’indépendance africaine de Thiaroye (Sénégal), au Cameroun à Madagascar, une insulte à la dignité humaine.
Un indice manifeste de la pathologie française dans son ancien pré-carré.
A n’en pas douter, Blaise Compaoré, quelle que soit sa destination finale, ne reposera pas en paix.
Un repos immérité
Cinquante coup d’etat en cinquante d’indépendance, avec des pantonymes en guise de dirigeants …
Amis Africains, mettons à profit la déstabilisation du dernier patricide en date, Blaise Compaoré, pour engager un vaste combat pour la restauration de la dignité africaine…… et cessez de justifier la caricature que l’on donne de vous par des comportements caricaturaux.
Kafa.
Enough.
PRECISION
Depuis la disparition de Thomas Sankara en 1987, Mariam, l’épouse de l’ancien leader burkinabé, n’a cessé de demander qu’une enquête soit menée pour déterminer les causes de la mort de son mari. Malgré le soutien du Conseil des droits de l’homme de l’ONU en 2006, aucune enquête n’a jamais été lancée au Burkina Faso. Une première plainte pour assassinat a pourtant été déposée en 1997, dix ans après l’assassinat de Thomas Sankara, le 15 octobre 1987, jour de la prise du pouvoir de Blaise Compaoré. -
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Ca suffit.
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