Manifestation à Libreville contre l'ingérence de France 24 Gabon Eco Lu sur Cameroon Voice
Remontés par les reportages diffusés mardi 23 décembre par la chaîne France 24 et vus comme un moyen de déstabiliser le Gabon, de nombreux manifestants se sont postés vendredi 26 décembre 2014, devant l'ambassade de France à Libreville où ils ont dénoncé l'ingérence de la chaîne française dans la crise qui tend à s'emparer du pays.
Plusieurs personnes ont manifesté vendredi 26 décembre 2014 devant les locaux de l'ambassade de France à Libreville pour dire leur désapprobation face aux reportages diffusés mardi 23 décembre par la chaîne France 24 sur les prétendus véhicules achetés avec l'argent du contribuable gabonais par le Chef de l'Etat, Ali Bongo Ondimba.
En effet, selon le reportage qui a été diffusé après les manifestations ayant découlé du meeting interdit de l'opposition au quartier Rio samedi 20 décembre, le président gabonais se serait procuré depuis 2010, plusieurs véhicules de luxe aux frais de l'Etat. Des images qui n'ont pas plu au pouvoir de Libreville qui a d'ailleurs manifesté sa colère via Alain Claude Bilie By Nze, le porte-parole de la présidence gabonaise. Et qui, manifestement, ont également déplu à un certain nombre de Gabonais.
« Le Gabon est indépendant », « le Gabon est souverain », « le peuple soutient ses institutions », « France 24, non à l'instrumentalisation », sont entre autres, les messages qu'on pouvait lire sur les banderoles brandies par les manifestants.
La tension est montée d'un cran à Libreville depuis les manifestations enregistrées lors du meeting interdit de l'opposition et ayant fait un mort selon les autorités et trois morts selon les membres du Front uni de l'opposition pour l'alternance (Fuopa) dont les leaders ont demandé une enquête internationale et indépendante pour clarifier les circonstances du décès de Bruno Mboulou Beka.
Depuis ce jour noir, pouvoir et opposition se livrent à une guerre de communication qui a donné lieu à plusieurs versions qui ont littéralement plongé le pays dans une réelle psychose.
Cependant a-t-on besoin de telles choses pour notre pays où les acquis de paix sont actuellement violés, la paix sociale remise en cause et les appels à l'insurrection se multiplient?
Que fait-on du triptyque "dialogue, tolérance et paix" qui a toujours été la voix du consensus et qui a toujours permis au Gabon d'être un havre de paix?