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Obama mobilise ses alliés en Irak. A sa demande, 1300 Français, Britanniques et Allemands vont y partir (Canard Enchaîné)

par Claude Angeli 21 Décembre 2014, 18:14 Irak EI USA Militaires France Allemagne Grande-Bretagne

Obama mobilise ses alliés en Irak.  A sa demande, 1300 Français, Britanniques et Allemands vont y partir (Canard Enchaîné)
Obama mobilise ses alliés en Irak. 
A sa demande, 1300 Français, Britanniques et Allemands vont y partir. En attendant une intervention en Libye ?

Le Canard Enchaîné, 17 décembre 2014.

"Bientôt cinq mois, depuis les premiers bombardements sur les positions djihadistes, et les résultats sont toujours aussi discutables", remarque un diplomate qui n'apprécie guère la stratégie américaine. Mais celle-ci est en train d'évoluer, car Obama a fini par donner raison, malgré ses réticences, à son chef d'état-major des armées, Martin Dempsey. Lequel ne cessait de répéter "qu'une bonne guerre se gagne sur le terrain".

Faut-il croire que les généraux US ne jugent plus Obama trop mou en Irak et en Europe, comme l'avait noté, à Paris, la Direction du renseignement militaire ? Peut-être, car les analystes de ce service ont récemment eu connaissance des propos tenus à Washington par John Kerry, patron de la diplomatie américaine. Reçu, le 11 décembre, par la commission des Affaires étrangères du Sénat, lors d'une audition en principe confidentielle Kerry a ainsi défini ce que Barack Obama attendait des élus du Congrès.

"Il faut laisser (au Président) une certaine flexibilité dans l'emploi des forces armées", a-t-il demandé. En clair, éviter de gêner ses choix quant aux missions et à l'importance des effectifs engagés dans un conflit, y compris sans limites géographiques. Exemple : "Au cas où le groupe Etat islamique commencerait à se manifester en Libye, a ajouté Kerry, il n'est pas question de lier les mains du commandant en chef (Obama) ni celles des commandants militaires sur le terrain".

Dans les Etats-majors alliés, personne ne croit plus guère que le corps expéditionnaire américain en Irak sera longtemps réduit à 4000 hommes, dont 800 sont affectés à la protection de l'ambassade et de l'aéroport de Bagdad.

Profs au combat

Instructeurs des combattants irakiens ou kurdes et conseillers de leurs états-majors, ces milliers d'Américains seront bientôt rejoints par 1300 Français, Britanniques et Allemands. Obama a insisté et convaincu Hollande : une petite équipe du Commandement des opérations spéciales se trouve actuellement en Irak pour évaluer les "modalités de la participation française" - quelque 200 hommes, en principe - à cet engagement allié.

Au Quai d'Orsay et à la Défense, voilà un mois, après les premiers raids de Rafale puis de Mirage, quand ils se laissaient un peu aller, certains diplomates et officiers ironisaient sur "un engrenage irakien" auquel la France n'échapperait pas. Bien vu, et ce n'est pas fini.

Claude Angeli.

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