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Des officiers turcs dans les rangs djihadistes. Membre de l'Otan et alliée des Etats-Unis, la Turquie soutient pourtant l'Etat islamique.

par Le Canard Enchaîné 4 Février 2015, 20:10 Articles de Sam La Touch Syrie EI Turquie USA Erdogan

Des officiers turcs dans les rangs djihadistes. Membre de l'Otan et alliée des Etats-Unis, la Turquie soutient pourtant l'Etat islamique.
Des officiers turcs dans les rangs djihadistes
Le Canard Enchaîné, 4 février 2015.


Membre de l'Otan et alliée des Etats-Unis, la Turquie soutient pourtant l'Etat islamique. Par hostilité envers les Kurdes, qui rêvent d'indépendance.



La présence de milliers d'islamistes armés aux frontières de son pays n'inquiète guère le président Turc, Recep Tayyip Erdogan. Ces partisans de l'Etat islamique et de son calife Ibrahim mènent une guerre qui lui convient parfaitement : ils veulent chasser Bachar - son ennemi depuis 2011 - de Damas, et ils occupent déjà environ 20% du territoire syrien, plus un gros tiers de l'Irak. Mais Erdogan apprécie davantage encore les combats contre les milices kurdes qui rêvent de créer un Etat indépendant à quelques kilomètres de sa chère Turquie....


Coopération babourzade
Mais, si Erdogan se garde d'apporter son concours au combat de ses "alliés", il laisse se développer, en revanche, une curieuse coopération. Les liens entre l'Etat islamique et les services turcs de renseignement - le MIT - se sont diversifiés, au fil des ans, au nom de la lutte contre le "terrorisme kurde", formule chère à Erdogan. Des officiers du MIT ont infiltré les camps de réfugiés syriens installés en Turquie. Et d'autres agents sont allés exercer leurs talents, et risquer leur vie, mêlés aux combattants de l'Etat islamique.
Leur présence a été détectée par certains services alliés, mais il n'est pas trop question d'en faire état. Une pudeur très politique qui ne convainc pas un expert du Quai d'Orsay, lequel reconnaît que "l'on n'ose guère parler de ce double jeu d'Erdogan, alors que personne n'imagine que cette coopération clandestine puisse se pratiquer à son corps défendant". Les naïfs peut-être ?

Commentaire : Et qui va parler du double jeu français, israélien et états-unien en Syrie ? N'est-ce pas le ministre français des Affaires étrangères qui a déclaré que le groupe djihadiste radical d'Al-Nosra faisait du "bon boulot" en 2012 ? Et que dire du "chef de guerre" français qui a reconnu que la France a armé les rebelles syriens "modérés" jusqu'en 2014 ? Sachant que les rebelles "modérés" sont en lien étroit avec les groupes djihadistes - comme en Libye d'ailleurs - et avec l'Etat islamique (un certain nombre de rebelles armés par les atlantistes transite entre les différentes factions en fonction des intérêts du moment) on aura vite compris que les naïfs sont de tous les bords.

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