M. Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères, a effectué samedi, une visite au Tchad où il a rencontré Idriss Deby pour « souligner », dit-on le soutien de la France aux troupes tchadiennes engagées contre la secte Boko-Haram au Nigéria.
Le ministre français des affaires étrangères, M. Laurent Français, est arrivé samedi 21 février, à Ndjaména dans le cadre d’une visite visant à soutenir les pays africains dont les troupes se battent contre la secte islamiste Boko Haram qui commet d’énormes atrocités au Nigéria et répand sa menace au Cameroun et au Niger.
Cette lutte contre le terrorisme dans la sous-région, a mis sur orbite les forces tchadiennes réputées aguerries pour leur expérience et endurance à la différence d’autres troupes africaines qui éprouvent des difficultés à contenir les groupes djihadistes qui essaiment le sahel en faisant régner l’insécurité et le chaos.
Même si au Tchad, les députés ont a voté en faveur de l’envoi des troupes tchadiennes pour combattre Boko Haram, appuyer les forces camerounaises et nigérianes, pour de raisons sécurité et économique, il ne va s’en dire que beaucoup pensent que cette intervention mettra en valeur le régime d’Idriss Deby.
En effet, le pouvoir tchadien n’est pas un exemple démocratique qui mériterait une reconnaissance continue de Paris et des partenaires au développement. Parce que ce régime est caractérisé par un niveau de répression et de prédation des libertés et d’autres formes antinomiques aux principes et valeurs que prônent la communauté internationale qui veut exigeante sur certaines questions.
Appel un soutien financier au Tchad
Le chef de la diplomatie française a déclaré lors de sa visite que son pays solliciterait de l’aide auprès du FMI, de la banque et de l’Union européenne pour soutenir, « Le Tchad qui fait le maximum pour assurer la stabilité dans une région qui malheureusement est instable».
Ce qui est malheureusement affreux, c’est que Paris est entrain de réconforter un régime qui ne fait pas l’unanimité dans un pays verrouillé complètement où rien ne laisse transparaitre une lueur d’espoir vers des perspectives démocratiques revendiquées à cor et à cri par tous les segments de la vie associative et politique tchadienne.
Les autorités françaises sont-t- elles réellement conscientes que leur soutien militaire, politique et diplomatique au régime d’Idriss Deby, fait développer dans le pays un ressentiment dans l’opinion publique tchadienne contre ces relations non transparentes qui consolident une dictature affreuse.
Le soutien aux pays en lutte contre le terrorisme, doit se faire avec un minimum d’exigences démocratiques des partenaires internationaux afin d'éviter des frustrations.
La rédaction du blog de makaila