Sécurisation de l'identité: le Cameroun met fin à son contrat avec le groupe français Thales Par Patrick Mbala Cameroon Voice
Le Cameroun met fin à son contrat colonial le liant au groupe d´électronique de défense français Thales pour des raisons de sécurité nationale. Au moment où l´Afrique toute entière découvre le jeu trouble de livraison d´armes de la France et de soutien à la nébuleuse Boko Haram, les autorités camerounaises ont trouvé inopportune de continuer à collaborer avec le groupe Thales dans un secteur stratégique et aussi sensible que la biométrie. Le motif invoqué par les officiels camerounais pour la résiliation du dit contrat est que les le coût des prestations de la société Thales est trop élevé. Mais les vraies raisons sont ailleurs.
Rappelons que le groupe français Thales(Senac) s'était fait attribuer sans appel d'offre la production des cartes nationales d'identités, les cartes de résidents étrangers et les cartes de réfugiés au Cameroun. Le groupe français est également spécialiste de l´espionnage, de l´écoute des communications téléphoniques et de la guerre électronique. Le Cameroun se débarrasserait-il donc d´un partenaire encombrant et dangereux pour sa sécurité nationale?
En 2005 Thint et Thint Holding, deux filiales sud-africaines du groupe français d'électronique et de défense Thales, avaient été inculpées en Afrique du Sud pour corruption aggravée. En 2014 les pertes du groupe Thales se chiffrait à plus de 100 millions d'euros. Avec la résiliation par le gouvernement camerounais qui le liait à l´état camerounais depuis plus de 10 ans, le groupe Thales spécialiste du matériel électronique militaire amorce sa descente aux enfers.