Dans une surprenante interview au Grand Journal, un journaliste du Monde a révélé sur Canal Plus les méandres de l'affaire HSBC et l'implication d'hommes de l'ombre participant à des trafics d'armes, de diamants et de financement du terrorisme. Parmi ces hommes il y a l'israélien, Simon Yelinek tel que révélé par Panamza, qui grâce au largesse de la filière suisse de la banque britannique HSBC blanchissait de l'argent en provenance d'activités criminelles en toute tranquillité.
Serge Michel révèle les méandres de ces réseaux israélafricains qui sévissent et prospèrent sur le malheur de l'Afrique. Yelinek, fut consultant sécuritaire pour le dictateur Mobutu dans l'ex-Zaïre pendant dix ans, il assura également des trafics de diamants et d'armes en Afrique ainsi que des trafics de drogues en Amérique latine et pour couronner le tout il aida au financement d'Al-Quaïda en 2000 avant les attentats du 11 septembre 2001 en leur permettant d'obtenir des liquidités grâce à ses trafics de diamants en Sierra Leone : les fameux diamants de sang. Selon Serge Michel du Monde, HSBC était parfaitement au courant de ces pratiques et n'a rien fait. Regardez la vidéo.
Mais l'Hebdo, nous en apprend encore plus sur les pratiques de cet homme des réseaux de l'Israélafrique, de son implication dans les trafics de diamants et d'armes du Libéria en Sierra Leone jusqu'au financement d'Al-Quaïda avec la complicité de la HSBC.
"Trafics d’armes
Les données subtilisées par Hervé Falciani montrent que Shimon Yelinek, né en Israël le 23 janvier 1961, était un fidèle client de la Republic National Bank d’Edmond Safra depuis 1995. Impliqué dans d’importants trafics d’armes dès 2001, il a pu maintenir ses comptes auprès de HSBC Private Bank au moins jusqu’en 2007. Ils abritaient un peu plus de 860 000 dollars à cette date.
A l’époque de ses premiers exploits, Shimon Yelinek avait 40 ans. Il était installé avec son épouse, Limor, au 23e étage de l’Edificio Mirage, une des plus hautes tours de Panama City, avec vue sur la vieille ville coloniale de l’autre côté de la baie. Il se faisait appeler «Mr. Simon», et utilisait le code «Sierra» pour répondre au téléphone.
Le nom et un numéro de «Mr. Simon» étaient apparus en 2001 sur une note manuscrite trouvée à Anvers lors d’une perquisition de la justice belge qui enquêtait sur un trafic d’armes et de diamants entre le Liberia et la Sierra Leone.
Ce réseau avait permis à al-Qaida d’échapper aux blocages de ses comptes bancaires par les autorités américaines en achetant pour des dizaines de millions de dollars de pierres précieuses peu avant les attaques du 11 septembre. C’est le FBI qui avait révélé l’identité de Shimon Yelinek à la justice belge, à partir du numéro de téléphone trouvé sur la note.
Le principal organisateur de ce réseau était un diamantaire et trafiquant d’armes chiite libanais, Aziz Nassour. Et, là encore, la piste remontait vers Genève. Les données volées par Hervé Falciani révèlent qu’Aziz Nassour détenait lui aussi un compte auprès de la Republic National Bank depuis 1991. Il l’avait fermé en 1997, juste après que Shimon Yelinek y eut ouvert les siens. Ce dernier n’a jamais été poursuivi pour ses liens avec les fournisseurs de diamants d’al-Qaida....Si ces soupçons se confirment, HSBC pourrait avoir à expliquer un jour pourquoi sa filiale de Genève a abrité, sans rien dire, un homme dont elle connaissait depuis des années l’implication dans des trafics de drogue et d’armes, notamment avec al-Qaida. Et qui s’est finalement révélé être un des plus proches blanchisseurs des barons mexicains..."
L'Hebdo #Swissleaks: Monsieur Simon et l’abeille reine, des trafiquants au-dessus de tout soupçon