Ancien agent du MI6, ancien chef rebelle allié aux forces de l’OTAN lors de l’opération qui a renversé Kadhafi en Libye, ancien chef d’une fausse « Armée syrienne libre » – une émanation des services secrets français qui n’avait rien de syrien ni de libre – Abdelhakim Belhaj est un exemple qui illustre les liens troubles entre l’Occident et les groupes terroristes.
Abdel Hakim Belhaj - libye Abdelhakim Belhaj a joué un rôle clé dans la fondation du Groupe islamique combattant en Libye (GICL)
Le sénateur JohnMcCain et Lindsey Graham posent avec Abdulhakim Belhaj après le renversement de Kadhafi en 2011
Le Libyen Abdelhakim Belhaj est le chef de l’Etat islamique (Daesh) au Maghreb Algérie 360
Interpol a distribué à ses États membres une note rédigée à partir d’une requête du procureur général d’Égypte, Hichem Baraket, accusant Abdelhakim Belhaj d’être le chef de l’Émirat islamique (Daesh) au Maghreb, apprennent les médias.
Ancien chef du Groupe islamique combattant en Libye (GICL), renommé en 2007 Al-Qaïda en Libye, Abdelhakim Belhaj tente par quatre fois d’assassiner Mouamar el-Kadhafi entre 1995 et 1998 pour le compte du MI6 britannique. Il s’installe en Afghanistan auprès d’Oussama ben Laden.
La justice espagnole le soupçonne d’avoir commandité les attentats du 11 mars 2004 à Madrid. Pourtant, il est arrêté, le 6 mars 2004, en Malaisie et transféré dans une prison secrète de la CIA où il est torturé selon la technique de programmation du professeur Seligman.
À la suite d’un accord entre Washington et Tripoli, il est renvoyé en Libye où il est torturé à nouveau, mais par des agents britanniques. Libéré, en 2010, il se réfugie au Qatar. En 2011, il joue un rôle crucial dans le renversement de la Jamahiriya arabe libyenne. Le Conseil national de transition le nomme alors, sur proposition de l’Otan, Gouverneur militaire de Tripoli.
Il exige et obtient des excuses de Washington et de Londres pour le traitement qu’ils lui ont fait subir. Fin 2011, il part en Syrie et prend la tête de l’Armée syrienne libre, une organisation créée par la France pour renverser la République arabe syrienne.
Il revient bientôt en Libye et installe les Frères musulmans au pouvoir à Tripoli. Il met en place des camps d’entraînement de Daesh en Libye à Derna, Syrte et Sebrata, ainsi qu’un bureau en Tunisie, à Djerba. Il a été reçu le 2 mai 2014 au Quai d’Orsay.
Le chef terroriste s’est rendu en mai 2014 à Paris ou il a renoué avec les autorités françaises et a même tenu une conférence et un séminaire; aussi il a accordé un entretien en arabe à France 24.
Bien qu’il ait entretenu de très bonnes relations avec Antoine Sivan, l’ambassadeur de France à Tripoli, le gouvernement français a refusé à plusieurs reprises de lui délivrer un visa.
Cependant, en mai 2014, la sous-direction Afrique du Nord du ministère français des Affaires étrangères l’a reçu à bras ouverts. Trois réunions discrètes se sont ainsi tenues le 2 mai 2014 au Quai d’Orsay.
Devenu « révolutionnaire », puis gouverneur militaire de Tripoli, avant d’être défait, malgré le soutien du Qatar, aux élections de juillet 2012 avec son parti Hizb al-Watan, l’ancien émir du Groupe islamiste combattant en Libye (GICL) demeure, en dépit de sa faible popularité, une figure incontournable, aux yeux de l’OTAN.
Source: www.algerie360.com/