Tartuferies en bande organisée face à Bachar Hollande et Valls le traitent de "boucher" mais entament des relations avec ses services secrets. Par Claude Angeli Le Canard Enchaîné, 04.03.2015
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Les réactions du chef de l'Etat et du Premier ministre ont été d'une violence surprenante quand ils ont fait mine de découvrir - grâce aux médias syriens, peut-être ? - la présence à Damas de quatre parlementaires. Puis la réception filmée de trois d'entre eux par Bachar. Mais, très vite, le ton a changé, car le député socialiste Gérard Bapt et ses covoyageurs ont aussitôt révélé que, bien avant de boucler leurs valises, ils avaient poliment averti l'Elysée, Matignon et le Quai d'Orsay de leur intention de renouer des contacts en Syrie.
"Hollande et Valls n'auraient pas dû jouer les vierges effarouchées, affirme l'un de leurs proches, alors que l'initiative de ces élus est plus ou moins approuvée à droite comme à gauche." Et comprenne qui pourra : Bachar est tenu pour un dictateur infréquentable par les deux têtes de l'exécutif, alors que l'on tente de nouer des contacts clandestins avec ses services secrets. C'est à dire avec sa police politique.
En 2012, par exemple, Hollande mise avec confiance sur la rébellion et ne donne pas cher de la peau de Bachar. Et d'aucuns, au Quai d'Orsay, l'imaginent voué à "la même fin que Saddam Hussein et Kadhafi, s'il ne choisit pas l'exil". Rien ne vient alors troubler l'optimisme des géostratèges de l'Elysée ou de Matignon : ni la combativité de l'armée syrienne, repliée dans ses bastions mais bénéficiant de l'aide du Hezbollah libanais, ni les livraisons d'armes régulières par Moscou et Téhéran, alliés fidèles de Bachar...
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