Né à Paris le 28/10/1944 Coluche est mort à Opiole dans un accident de la route il y a 29 ans, le 19 juin 1986 dans des circonstances qui restent encore controversées.
Caustique, provocateur, revendiquant son mauvais goût, Coluche n’en est pas moins devenu l’un des comiques les plus appréciés des français. Auteur de sketchs universellement connus comme "Le Schmilblick" ou "L'histoire d'un mec" il est également connu pour ses sketches caustiques contre la police (voir le sketch ci-dessus) ou contre les hommes politiques dès 1980 (dernière vidéo en bas). Toujours porté vers de nouvelles expériences, il osa défier les politiques en 1981, sut passer du cabaret au cinéma, du sketch à la chanson, de la radio à la télé. L’homme à la salopette fut connu pour avoir voulu s'être présenté aux élections présidentielles en 1981 avec 16% d'intention de votes selon les sondages. Coluche devient alors un élément subversif, la police ouvre un dossier à son nom (N°817 706 : un dossier qui restera ouvert et alimenté jusqu'au décès de l'humoriste), il est mis sur écoute par les Renseignements Généraux sur ordre du Ministre de l'intérieur Christian Bonnet. La police politique passe en revue les moindres détail de sa vie et va jusqu'à envisager un complot communiste. L'humoriste est alors censuré dans tous les grands médias français et subit des menaces de mort.
"Les choses commencent à mal tourner : le journal Minute exhume un procès-verbal relatant un larcin de Coluche à l'âge de 19 ans. René Gorlin, régisseur de Coluche, est retrouvé par la police (27 novembre), abattu de deux balles dans la nuque. Mais il semblerait que la police se garde de dire que c'est un crime passionnel, ce qui laisse Coluche supposer que ce meurtre est lié à sa candidature. Il reçoit alors des lettres anonymes et coups de téléphone menaçants sur les risques à conduire en moto... Il reçoit une menace de mort signée du groupe Honneur de la Police fustigeant son rôle dans Inspecteur la Bavure16." (Wikipedia) Après l'assassinat de son régisseur, et surtout faute d'avoir obtenu le nombre de signatures suffisantes de la part des maires soutenant sa candidature, il avait dû renoncer à se présenter.
Au milieu des années 80, il était devenu particulièrement intouchable après avoir fondé les Restos du Cœur et s'être lancé de par ses actions caritatives dans la politique au sens de son intérêt et de son action engagés pour la vie de la cité. Dans cet article nous revenons sur les circonstances de son décès et la controverse qui s'en est suivie.
"Le 19 juin 1986, Coluche, accompagné de deux de ses amis, Ludovic Paris et Didier Lavergne, quitte Cannes à 16 h 15 pour rentrer à Opio sur une moto (Moto Honda 1100 VFC, siège rouge et carrosserie noire). Il trouve la mort sur le trajet entre ces deux localités à 16 h 35 ; soit à moins de quatre kilomètres de la villa qu'il a louée et qu'il doit quitter, d'après Philippe Boggio, le lendemain. Conformément aux résultats de l'enquête de gendarmerie et contrairement aux déclarations du chauffeur du poids lourd à l'origine de l'accident, si Coluche ne porte pas de casque (accroché au guidon) durant ce trajet, il roule à vitesse modérée ; soit, selon l'expertise, à environ 60 km/h, en-deçà des 90 km/h maximaux autorisés. Dans une ligne droite entre deux virages, le camion en face lui coupe brusquement la route (selon ses deux amis derrière lui), sur la route de Grasse, Départementale 3 entre Valbonne et Châteauneuf-Grasse. Le drame survient en fin de ligne droite, peu avant le croisement de la route de Cannes et du chemin du Piol à Opio alors que le camion, un semi-remorque benne chargé de gravats provenant de la gendarmerie de Grasse, tournait vers un pré. Le choc se produit entre 16 h 30 et 16 h 35, heure de la mort selon l'Agence France-Presse. Pourtant motard expérimenté, l'humoriste ne peut rien faire, sinon braquer le guidon de sa moto pour l'éviter, espérant passer sous le camion mais il ne réussit pas cette manœuvre. Sa tête percute l'avant droit du véhicule, au niveau du phare. Le choc violent lui est fatal.
Les circonstances entourant cet accident vont donner lieu à plusieurs rumeurs d'assassinat. Un ouvrage, publié en 2006, décrit les conditions dans lesquelles l'intervention de la gendarmerie locale et l'enquête policière ont été menées en 1986 : Coluche, l'accident de Jean Depussé et Antoine Casubolo (voir la vidéo ci-dessus). De plus, le livre précise que l'enquête est alors dirigée par le juge Jean-Paul Renard, dont les auteurs indiquent qu'il sera aussi impliqué dans l'affaire du tribunal de Nice et dont les pratiques locales considérées comme peu déontologiques ont entraîné une condamnation et de lourdes sanctions du conseil de discipline, à la suite d'un rapport officiel accablant" (Source : Wikipedia).
Déclaration de Didier Lavergne qui accompagnait Coluche ce jour là : Didier Lavergne : « Il y a plein de choses qui ne collent pas » : « On est à la sortie d'un virage, il y a une courbe derrière nous, une autre devant nous, une ligne droite entre les deux et un camion, énorme, qui arrive lentement. Pas de clignotant, pas de voiture derrière lui. (...) Coluche est juste devant moi, il n'y a pas trois mètres entre nous. Je vois qu'il va croiser le camion. Je vais le croiser aussi. Et puis, lorsque le camion est arrivé à la hauteur de Coluche, tout d'un coup, le chauffeur a braqué la cabine sous son nez. Il a fermé la route. Comme une porte claquée sur sa figure et qu'il n'a pas eu le temps d'éviter. (...) Et Coluche tape de la tête sur l'angle, c'est aussi simple que ça. C'est une seconde. À un mètre ou deux, il aurait freiné. Mais jamais tu peux imaginer que le camion va faire ça. C'est ça la surprise, elle ne vient que de ça. De la manœuvre du camion. » [archive], sur le site /television.oldiblog.com
Voici le témoignage de ses deux amis, Didier Lavergne et Ludovic Paris, qui accompagnaient Coluche en moto, le jour où il a été tué par un camion qui l'a fauché dans sa course. Il s'agit d'extraits d'entretiens parus dans France Dimanche repris par Scoop.it. Didier Lavergne: <<Je suivais Coluche à deux, trois mètres, pas plus. Nous étions presque roue dans roue. Le camion a tourné sans mettre son clignotant, sous le nez de Coluche>>. France-Soir le 20 juin 1986 (comme quasiment tous les médias): <<Derrière lui, ses deux amis, Ludovic Paris et Didier Lavergne, n’ont rien vu, leur pote était déjà mort quand ils sont arrivés à sa hauteur.>> Didier : <<Ah mais, c’est complètement faux ! J’ai tout vu. C’est même moi qui ait indiqué aux gendarmes l’endroit précis où la tête a heurté. J’ai vu la tête, boum, elle a heurté l’angle du phare. Lorsque le camion est arrivé à la hauteur de Coluche, tout d’un coup, le chauffeur a braqué la cabine sous son nez. À un mètre ou deux près, il aurait freiné>>. Tous les journaux ont écrit: <<Quand ils sont sortis du virage, le camion était déjà en travers.>> Didier : <<Mais c’est ça qui est faux ! Moi je l’ai toujours dit, le camion venait droit vers nous. Et il était loin.>> Coluche était un motard chevronné, et n’était ni bourré ni drogué ce jour-là d’après les analyses scientifiques officielles. Ses deux camarades (qui étaient quelques mètres derrière lui) ont immédiatement freiné quand le camion a soudainement braqué, preuve que la version officielle est un énorme mensonge: il y avait largement la distance et le temps pour s’arrêter et ne pas rentrer dans le camion. Didier (trois mètres derrière Coluche) : <<C’était pas limite du tout. Je me suis arrêté sans faire de traces sur le bitume, et sans tomber…devant la cabine du camion. Michel, lui, n’a pas freiné parce que le camion lui a claqué la porte au nez. Et Michel ne pouvait avoir d’autre réaction que celle qu’il a eue, parce que c’est un réflexe de motard. Un réflexe, c’est quand t’as pas le temps de réfléchir.>> Ludovic (dix mètres derrière Coluche) : <<C’était un bon freinage quoi, pas en urgence. On n’allait pas vite, encore une fois, ON N’ALLAIT PAS VITE>>. Didier : <<il roulait vers nous, ça j’en suis sûr. Parce que ça aussi…il aurait été arrêté, et puis il aurait tourné et fait la manoeuvre quand on est arrivés, bon, peut-être que je me serais posé moins de questions. Mais là, c’était comme s’il avait fait exprès, pour nous foutre en l’air, tu vois.>> Une expertise scientifique ordonnée par le juge Renard avait prouvé que le chauffeur avait menti sur la vitesse de la moto. Lire l'article en entier sur Scoop.it