Selon le représentant de l'Iran à l'AIEA, certains documents transmis à l'Agence concernant le dossier nucléaire iranien auraient été falsifiés par les services secrets américains.
Les services secrets américains ont falsifié des documents concernant le programme nucléaire iranien, a annoncé lundi Reza Najafi, représentant de l'Iran à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Le diplomate a confirmé la position de Téhéran selon laquelle certains documents ayant provoqué l’inquiétude de l'AIEA étaient faux.
"Nous avons déclaré à plusieurs reprises que des documents relatifs au programme nucléaire iranien étaient fabriqués de toute pièce par les services secrets des Etats-Unis. Je peux vous en donner pour preuve l'affaire baptisée Opération nationale qui a récemment été examinée par un tribunal américain", a déclaré Reza Najafi.
D'après lui, les affirmations selon lesquelles le programme nucléaire iranien revêt un caractère militaire sont dépourvues de fondements.
Son avis est partagé par Hussein Cheikh ul-Islam, conseiller aux affaires internationales du président du Majlis (parlement) iranien.
"On sait que les services secrets américains ont pratiqué un espionnage intense au sujet du programme nucléaire iranien. Les services de renseignements des Etats-Unis et de leurs alliés contrôlaient toutes les informations sur le déroulement des négociations [entre l'Iran et les six médiateurs internationaux, ndlr], a déclaré l'expert à l'agence Sputnik.
Un autre expert iranien, commentateur de la politique internationale à la chaîne Press TV, Hassan Beheshtipour, estime pour sa part que les falsifications du dossier nucléaire iranien datent du début des années 2000 lorsque l'AIEA était dirigée par Mohamed el-Baradei. Cette tendance a été reprise par le directeur général actuel de l'Agence Yukiya Amano.
"Ces documents ont tous été fabriqués par les services secrets américains", a-t-il conclu.
Le 8 juin, le directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, a déclaré que pour démontrer le caractère pacifique de son programme nucléaire, l'Iran devait autoriser les inspecteurs de l'Onu à visiter ses sites militaires.