Deux émissaires élyséens chez les barbouzes US.
"L'écouté" Hollande voulait protester avec modération. "Pas les moyens de faire plus", avoue l'un de ses conseillers.
Canard Enchaîné du 1er juillet 2015
Aucun commentaire de l'Elysée sur les résultats de la mission confiée à Bernard Bajolet, patron de la DGSE, et à Didier Le Bret, coordonnateur du renseignement à la présidence. Au lendemain des premières révélations de "WikiLeaks", publiées par Libération et Médiapart sur les exploits de la NSA, tous deux ont pourtant rencontré à Washington deux grands chefs barbouzes : John Brennan, de la CIA, et James Clapper, Directeur national du renseignement (100 000 civils et militaires). L'équipe élyséenne s'est montrée tout aussi discrète après l'échange téléphonique du Président Barack Obama.
"Les réactions trop modérées de François Hollande n'ont pas été payées de retour, constate un diplomate furieux. On est incapables de faire respecter notre souveraineté". Ni d'obtenir que Barack Obama présente des excuses, pourrait-on ajouter. Lequel a simplement promis de faire cesser les écoutes en question, comme il s'y était engagé naguère auprès d'Angela Merkel. Un bilan aussi modeste que les protestations des officiels français, chef de l'Etat compris...
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