Le 3 juillet, François Hollande que l'AFP appelle "le chef de guerre" depuis son intervention au Mali et en Centrafrique se rendra dans la dictature camerounaise pour défendre les installations stratégiques des multinationales françaises ainsi que leurs intérêts dans la région. Il est fort probable qu'à l'instar de ses pairs (Laurent Fabius) il minimisera les horreurs de la politique criminelle française au Cameroun les reléguant au passé historique voir comme Fillon les niera tout simplement. Un révisionnisme français usuel bercé par le roman national destructeur au lourd héritage napoléono-gauliste colonialiste et impérialiste qui sévit sous les tropiques de la Vème République bananière. Rappelons que dans un univers médiatique français où la forclusion est de rigueur que c'est bien l'Etat français avec l'appui de l'armée française qui a bâti le régime dictatorial qui sévit encore actuellement au Cameroun tandis que la majorité des mass médias construisent du Cameroun une image d'épinal racialiste en occultant les crimes contre l'humanité de la France au Cameroun de 1956 à 1971 contre le peuple camerounais qui réclamait l'indépendance tout comme ses effets délétères qui se font encore actuellement ressentir. Résultat des courses : une dictature à la clé, des centaines de milliers de morts, la pratique systématisée de la torture, de la terreur et les indépendantistes assassinés par l'armée ou les services français pour un Cameroun pacifié à la française qui voit trôner à sa tête le dictateur soutenu par l'Etat français depuis 25 ans dans la logique d'une république françafricaine criminelle. La logique d'un Etat voyou sans foi ni loi. Hollande impérial-socialiste sera donc l'un des premiers présidents français - depuis la visite il y a 15 ans de son ami Chirac grand pourvoyeur de coup d'Etat et de dictatures françafricaines - à se rendre au Cameroun sans rougir, face à ses idéaux mercantiles d'un capitalisme sanglant et prédateur. Un "socialiste" qui montre son vrai visage celui du "socialisme" néocolonial (mâtiné de relativisme culturel racialiste). Il s'y rendra avec ses multiples réseaux fondés sur le pillage de l'Afrique francophone. Business as usual et absence de conscience démocratique et humanitaire pour les pays d'Afrique francophone. L'envers du projet socialiste et des droits de l'homme, à moins qu'ils doivent se lire à l'aune de la "culture" pour ne pas dire de la "race" et de toutes ses légitimations racialistes comme à la grande époque coloniale tant chérie par son père. A n'en pas douter, papa serait fier de son rejeton.
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