Le "chef de guerre" françafricain, François Hollande, recevra le 7 juillet en son palais, le dictateur Sassou Nguesso. Après une tournée dans la dictature de Biya, Hollande se fera un honneur de recevoir au "Château" le dictateur installé par l'Elysée, l'Etat-major et Elf en 1997 au prix d'une terrible guerre civile. Sassou Nguesso sera également reçu par le Premier ministre, Manuel Valls : une double consécration.
Selon JAI, "au menu probable de leurs entretiens il y aura la crise centrafricaine, la sécurité régionale, le sommet de Paris sur le climat et les réserves françaises quant au projet de changement de Constitution au Congo", sans oublier...les affaires, le business et les investissements françafricains.
Selon la LdC, Sassou Nguesso pourrait retoquer son projet de référendum de la Constitution pour se maintenir "Président" du Congo-Brazzaville :
"le président Denis Sassou Nguesso devrait organiser, du 11 au 15 juillet, un congrès regroupant l'ensemble des forces politiques du Congo-B. Les thèmes de cette manifestation, appelée à être organisée dans un chef-lieu de département loin des tumultes de la capitale Brazzaville, ont d’ores et déjà été définis. Ils tourneront autour de la question constitutionnelle et de la gouvernance électorale. Si le premier sujet continue de crisper les forces hostiles au chef de l’Etat, notamment celles regroupées au sein du Frocad (Front républicain pour le respect de l'ordre constitutionnel et l'alternance démocratique) et de l'URD (Union pour le renouveau démocratique), le second point pourrait connaître certaines évolutions. Selon nos informations, le président congolais serait disposé à donner davantage de garanties pour rendre le référendum aussi transparent que possible. Denis Sassou Nguesso, qui a favorisé la création de nombreuses associations politiques partisanes ces derniers mois, devrait annoncer la tenue de ce vote en septembre, après les 11es Jeux africains organisés à Brazzaville.".
Va-t-il se servir du tremplin élyséen que lui propose le "chef de guerre" de la Françafrique pour asseoir sa légitimité dans son pays après 18 ans de bons et loyaux sévices françafricains ? Quatre jours après sa visite au "Château", il a déjà prévu de rassembler l'ensemble des formations politiques du Congo-Brazzaville pour faire passer son projet de référendum de la Constitution tout en en promettant une version légèrement édulcorée mais dont la finalité reste la même : se maintenir au pouvoir. Hollande semble lui tendre la perche à point nommé ? Est-ce un feu vert ? En tous les cas, le dictateur Sassou a prévu de tirer bon parti de cette visite à Paris où il sera reçu par le "Monarque" de la République et son valet de Premier ministre.