Policiers assasins aux Etats-Unis : l'occultation du meurtre de Sandra Bland Article originel : America’s Killer Cops: Whitewashing Sandra Bland’s Murder Par Stephen Lendman sjlendman.blogspot.com. Traduction SLT
Tous les 28 heures en moyenne, un homme noir, une femme noire ou un enfant noir est assassiné par les policiers aux Etats-Unis. Sandra Bland est une de leurs victimes - une femme connue, contrairement aux innombrables anonymes, sans visage, ou des victimes non déclarées des brutalités policières aux États-Unis, résultant dans des meurtres inexplicables et systématiquement blanchis lorsque des enquêtes sont menées.
Un contrôle policier, même violent, suivi par une détention injustifiée à court terme, n'est pas une raison pour un suicide - à moins peut-être que la victime souffre de maladie mentale et soit si instable que son comportement soit imprévisible.
Bland était une jeune femme noire militante des droits civiques - une voix noire portant le mouvement "Black Lives Matter" qui s'opposait ouvertement à la brutalité policière aux Etats-Unis.
Était-elle ciblée pour cette raison ? A-t-elle été violemment agressée par un flic en mission pour obtenir son arrestation sur de fausses accusations - puis assassinée en garde à vue pour la faire taire ?
Elle était pourtant attendue à son nouveau travail à Prairie View A&M. Elle avait toutes les raisons de vivre, et de ne pas mourir. Les articles des médias sur son cas sont scandaleux - ignorant les questions les plus importantes qui ont besoin d'être explorées et expliquées.
Au lieu de cela, les médias récitent largement le compte-rendu officiel au sujet de sa mort. Le New York Times, le premier journal aux USA, est typique dans son traitement de l'affaire - A la une de son édition du 23 juillet on retrouve le titre suivant "Selon le Procureur, l'autopsie de Sandra Bland retrouve des blessures correspondantes à un suicide."
Un titre plus approprié devrait être plutôt : Etouffement de l'affaire au Texas : les résultats de l'autopsie de Sandra Bland tente de blanchir un assassinat probable.
Au lieu de remettre en cause les résultats d'une autopsie douteuse (menée par les autorités locales et non par un médecin légiste indépendant), The Times reprend la conclusion officielle en déclarant "ses blessures étaient compatibles avec le suicide, pas avec un homicide, une constatation qui souligne les doutes croissants que la prison n'a pas fait assez pour la surveiller."
Aucune preuve vérifiable indépendamment suggère que Bland était instable ou suicidaire. Dire qu'elle était déprimée par la perte de son bébé et l'état normal dans lequel pratiquement toute femme se sentirait.
The Times a répété le mensonge officiel suggérant qu'elle aurait dû être placée sous surveillance préventive. Il a cité le premier assistant de la prison de Walter County du procureur de district Warren Diepraam récitant des allégations pré-scénarisées sur le fait qu'il n'y a eu aucun signe de lutte violente ni de marques sur le cou compatibles avec le suicide.
"Je n'ai vu aucune preuve qu'il s'agisse d'un homicide" a-t-il dit. En a-t-il vraiment cherché, aurait du se demander le Times - ainsi que d'expliquer comment une femme militante contre la brutalité policière avec toutes les raisons de vivre a pu se donner la mort.
Le 9 juillet, Bland conduisait de Chicago au Texas, avait passé un entretien pour un emploi à Prairie View A & M, et était enthousiasmé du fait de l'avoir obtenu - puis elle se serait "suicidée", selon les rapports officiels.
Pas même un producteur hollywoodien n'accepterait un script avec ce scénario. Qui pourrait croire en ce scénario invraisemblable ?
Les amis de Bland soupçonnent une mystification. Certains rejettent avec colère les déclarations officielles de suicide pour une bonne raison. La mère de Bland a cité les commentaires récents de sa fille :
"Maman, je sais maintenant ce qu'est mon objectif. Mon but est de revenir au Texas. Mon but est d'arrêter toute injustice sociale". Elle voulait vivre et non mourir.
Stephen Lendman vit à Chicago. Il peut être atteint à atlendmanstephen@sbcglobal.net.
Son nouveau livre en tant que rédacteur et collaborateur est intitulé “Flashpoint in Ukraine: US Drive for Hegemony Risks WW III.”
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