Hollande envisage un "scénario libyenʼ en Syrie ! Par Luc Michel Irib
Hollande juge en effet « indispensable la neutralisation d'Al-Assad » !
Le président français a estimé ce mardi que le « rétablissement de la paix en Syrie passait par la neutralisation de son homologue syrien », suscitant une vive réaction de Damas qui a dénoncé avec raison une «ingérence flagrante».
En Syrie, «nous devons réduire les emprises terroristes sans préserver Assad» (sic), a estimé le président français, en plein délire médiatique, lors d’un discours devant les ambassadeurs français réunis à Paris. «Les deux ont partie liée (resic). En même temps, il nous faut chercher une transition politique en Syrie, c’est une nécessité» et «un dialogue peut être engagé, faut-il en fixer les conditions. La première, c’est la neutralisation de Bachar el Assad. La seconde, c’est d’offrir des garanties solides à toutes les forces de l’opposition modérée, notamment sunnites et kurdes, et de préserver les structures étatiques et l’unité de la Syrie», a précisé François Hollande. Oubliant que depuis quatre ans la France et ses complices américain, atlantiste et proche-orientaux, fait tout pour briser cette unité.
Pour le président français, le processus passe enfin et surtout par une implication de «toutes les parties prenantes à la solution», dont la Russie, les pays du Golfe, l’Iran et la Turquie. «Le règlement de la crise syrienne exige la participation de tous et la France est prête à y prendre sa part», a-t-il insisté, en indiquant que d’ici là Paris continuera «à aider l’opposition syrienne» qu’elle juge «modérée».
UNE INGERENCE NEOCOLONIALE FLAFRANTE
Le gouvernement syrien vient de condamner les récentes déclarations du Président français, François Hollandes, et les a qualifiées « d’interventions directes dans les affaires intérieures de la Syrie ». Les propos du président français «constituent une ingérence flagrante dans les affaires intérieures et montrent que la France contribue à verser le sang syrien», a réagi une source officielle au ministère syrien des Affaires étrangères, citée par l’agence syrienne officielle SANA. «Le gouvernement français doit savoir (..) que tant qu’il maintiendra ces positions, nous n’accepterons aucun rôle de la France dans une solution politique», a-t-on ajouté de même source.
Selon l’agence officielle syrienne, SANA, un haut responsable du ministère syrien des Affaires étrangères a déclaré que les déclarations du président français prouvaient, encore une fois, que Paris est complice des crimes que les terroristes et les groupes armés commettent à l'encontre du peuple syrien. «Les propos du président français révèlent ses arrière-pensées colonialistes, car il se permet de prendre des décisions sur le sort d’autres nations et de gouvernements souverains», a déclaré ce haut responsable du ministère syrien des Affaires étrangères.
On se souviendra que le drapeau de cette « opposition syrienne » fantoche, pilotée de l’étranger, est précisément identique à celui du mandat colonial français sur le Levant, Syrie et Liban. Tout un symbole ...