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La France cache la vérité sur la mort d’Arafat (Panamza)

par Hicham Hamza 2 Septembre 2015, 20:00 Arafat Palestine Sharon France Israël François Hollande Enquête Secret d'Etat

La France cache la vérité sur la mort d’Arafat (Panamza)

Secret d'État. Une nouvelle enquête journalistique relance la thèse de l'assassinat de Yasser Arafat, décédé le 11 novembre 2004 en région parisienne. Accusées de camoufler la vérité au sujet de la mort non-naturelle du leader palestinien : les autorités françaises.

Le 11.11.2014 , mis à jour le 02.09.2015

Mise à jour du 02/09/15 : les trois juges chargés de déterminer si la mort du leader historique de l’OLP était un assassinat ont ordonné un non-lieu "faute de preuves suffisantes", a indiqué aujourd'hui le parquet de Nanterre. Ce dernier avait requis, le 21 juillet, un non-lieu dans l’enquête sur la mort du dirigeant palestinien. L’avocat Francis Szpiner a déclaré, via Twitter, que la veuve de Yasser Arafat a "décidé de faire appel".

Je considère que les autorités françaises n'ont pas dit la vérité sur la mort de Yasser Arafat.

J'en ai maintenant la conviction à l'issue de cette enquête.

Tels ont été les propos tenus par Emmanuel Faux, journaliste à Europe 1, auprès du Journal du dimanche.

Auteur d'une enquête de dix mois sur l'affaire Arafat, l'ancien correspondant permanent à Jérusalem a également réaffirmé son rejet de "la version officielle" (faisant état d'une mort naturelle de l'ex-dirigeant de l'OLP) ce matin sur France Inter.

Difficile de brandir à son encontre l'accusation tactique -employée par certains faiseurs d'opinion crypto-sionistes et leurs idiots utiles- de "complotisme antisémite" pour discréditer son investigation.

Journaliste politique préfacé par Charles Enderlin pour son ouvrage de 2008 consacré au "nouvel Israël", Emmanuel Faux est le fils de Claude Faux, ancien secrétaire de Jean-Paul Sartre et époux de l'avocate Gisèle Halimi.

Dans son livre d'enquête, l'homme -pessimiste sur la volonté de transparence des juges français chargés d'instruire la plainte déposée par la veuve d'Arafat- aborde ainsi 14 zones d'ombre qui demeurent à élucider.

La France cache la vérité sur la mort d’Arafat (Panamza)

Premier suspect de l'éventuel assassinat du leader palestinien selon Emmanuel Faux : son ex-bras droit Mohammed Dahlan, soupçonné d'être un "agent double" au service d'Israël et des États-Unis.

Rappel: à l'annonce de sa mort, l'ennemi historique d'Arafat avait fait profil bas sur la scène médiatique. Son nom? L'extrémiste Ariel Sharon, alors Premier ministre d'un régime coutumier des assassinats extra-judiciaires.

À ce jour, un fait singulier semble assuré: de concert avec le silence des autorités françaises, la plupart des médias hexagonaux -notamment ceux du service public- se sont empressés de relayer les conclusions expéditives des experts défavorables à la thèse de l'empoisonnement et d'édulcorer les preuves contraires.

La France cache la vérité sur la mort d’Arafat (Panamza)

Le 4 décembre 2013, Panamza avait évoqué cet aspect intriguant de l'affaire Arafat.

Flashback.

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« Mort naturelle » d’Arafat: les 4 pages du« rapport » français sont confidentielles

INFO PANAMZA. Contrairement à leurs homologues suisses et russes, les experts français chargés d'évaluer l'hypothèse d'un empoisonnement de Yasser Arafat ne publieront pas leur bref rapport. Décryptage.

Yasser Arafat n'est pas mort empoisonné

Tel est le titre lapidaire qui fut employé hier par le site de France Inter pour divulguer son "scoop": la station de radio dirigée par Philippe Val fut le premier média hexagonal à dévoiler l'information selon laquelle des experts français réfutent la thèse de l'empoisonnement de Yasser Arafat, président de l'Autorité palestinienne dont l'état de santé s'était brusquement dégradé en 2004.

C'est en début d'après-midi que France Inter dévoila l'info à travers un bref article au titre tout aussi catégorique que celui évoqué précédemment.

Yasser Arafat est mort de vieillesse

Yasser Arafat n'est pas mort empoisonné ! C'est ce qu'indiquent les experts mandatés par la justice française pour déterminer les causes du décès de l'ancien leader palestinien, à la suite d'une enquête ouverte par le parquet de Nanterre sur des soupçons d'empoisonnement. Les experts concluent aujourd'hui que Yasser Arafat est mort de vieillesse à la suite d'une infection généralisée.

Par Nathalie Hernandez, Mardi 3 décembre à 15h22

"Ce rapport écarte la thèse de l'empoisonnement et va dans le sens d'une mort naturelle", indique une source proche (et anonyme) du dossier.

La nouvelle fut immédiatement reprise par l'ensemble de la presse écrite et audiovisuelle de l'Hexagone avant d'être -aujourd'hui- abondamment développée dans la presse étrangère.

A ce stade, en l'état des analyses effectuées et des pièces figurant au dossier, les experts concluent à l'absence d'un empoisonnement au polonium 210 de Monsieur Arafat (Communiqué du Parquet de Nanterre, 03.12.13).

Un léger détail, rapporté par l'agence de presse anglo-canadienne Reuters, semble avoir échappé aux éditorialistes et autres commentateurs :

« Je fais évidemment confiance à la justice et à la science dès lors que tous les experts parviendront à s'accorder », a dit Souha Arafat lors d'une conférence de presse à Paris, après avoir reçu le rapport français, qui ne sera pas publié.

Le 31 juillet 2012, la veuve de Yasser Arafat avait déposé plainte auprès du parquet de Nanterre pour "assassinat": le leader palesntinien avait mystérieusement succombé, le 11 novembre 2004, dans l'hôpital militaire Percy de Clamart. A la rentrée 2012, le Procureur de la République ouvrait une instruction judiciaire. Trois juges ont été ainsi nommés pour enquêter sur les circonstances de la mort d'Arafat. Treize mois se sont finalement écoulés jusqu'à la remise des conclusions du rapport médical français.

La particularité de celui-ci : la confidentialité qui l'entoure. S'affirmant sceptique, Suha Arafat, logiquement habilitée à avoir intégralement accès au dossier judiciaire, s'est plainte aujourd'hui, auprès de l'AFP, d'un détail troublant à propos de la remise (brièvement relatée par Reuters) du rapport:

Je suis très choquée que le rapport médical français qui m’a été transmis se résume à quatre pages.

C'est effectivement fâcheux : lorsque des experts suisses avaient été mandatés par la famille du défunt pour étudier (et finalement privilégier) "l'hypothèse de travail" de l'empoisonnement, ils ont dévoilé au public leur rapport, riche de 108 pages et consultable sur le site d'Al Jazeera. La chaîne d'information avait diffusé, début novembre, un long reportage exclusif sur le sujet.

Même chose du coté de Moscou : l'Agence fédérale médico-biologique russe (FMBA) chargée de remettre ses conclusions (finalement mitigées) avait délivré un rapport public doté de 17 pages et également disponible en ligne.

Les experts français sont les seuls à ne pas avoir divulgué publiquement leur rapport, à peine fourni de 4 pages.

Tawfiq Tirawi, président du comité palestinien chargé de l'enquête sur la mort de Yasser Arafat, a, quant à lui, fait savoir aujourd'hui à l'agence chinoise Xinhua qu'il n'avait pas reçu le rapport français. Il en va de même pour Nasser al-Qidwa, neveu du défunt et président de la Fondation Yasser Arafat.

Jusqu'à présent, je n'ai pas vu ce rapport. Mais toute information nouvelle sur la mort d'Arafat, en particulier venant de France, devrait être cohérente avec le rapport de l'hôpital en 2004.

La réponse laconique et expéditive du Parquet de Nanterre devrait relancer la polémique, soulignée par le quotidien nationaliste panarabe Al-Quds Al-Arabi, sur le rôle de la France en 2004...


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