Le dictateur Idriss Déby porté au pouvoir par les services de l'Etat français en 1990 pour remplacer l'ancien pion de la Françafrique, Hissène Habré, dont il était le bras droit, a refusé que le procès de son ancien patron soit diffusé au Tchad.
Selon les familles des victimes :
“Nous constatons que le régime de Deby ne sent plus ce procès et ne veut plus que ce procès se tienne dans des conditions normales. Toutes les victimes qui ne sont pas forcément au Sénégal dont la majorité se trouvent à N’djaména ne vont plus suivre ce procès” , a tenu à faire savoir sur la Rfm Me Ndiaye.
Le Canard Enchaîné avait déjà révélé comment le dictateur Habré, allié des Français, avait été lâché par "la patrie des droits de l'homme" en raison de son rapprochement avec Kadhafi. Ce fut donc les services de la DGSE qui aidèrent à porter son bras droit au pouvoir qui fut pourtant l'un des principaux exécutants des crimes d'Habré lorsqu'il était au pouvoir soutenu par l'Etat français.
On comprend mieux pourquoi ni la France, ni la Françafrique, ni le pouvoir en place au Tchad ne souhaitent que le procès fasse trop de remous. Car derrière Habré il y avait Déby et derrière Déby se tient en embuscade l'Etat français, ses politiques, ses réseaux, son armée et ses services secrets.