Mercredi, trois députés français de droites ont été reçus à Damas par Bachar al-Assad. Selon l'agence de presse syrienne Sana, Bachar a à nouveau accusé Paris de "soutenir les groupes terroristes" en Syrie, "en leur donnant une couverture politique".
"De nombreux pays de la région ou occidentaux, dont la France, continuent jusqu'à présent de soutenir le terrorisme en donnant une couverture politique aux groupes terroristes en Syrie et dans la région" a-t-il déclaré selon l'agence de presse Sana reprise par l'AFP.
Bachar Al-assad avait déjà tenu ces propos sur la télévision française d'Etat, France 2, lors d'une interview avec David Pujadas (voir la vidéo plus bas). Lors de cet interview, il avait nommément mis en cause le soutien des services de renseignement et du gouvernement français aux terroristes syriens.
Plusieurs membres de l'opposition ont mis en cause le soutien du gouvernement socialiste français et son rôle ambigü à l'égard des terroristes d'Al-Nosra affiliés à al-Quaïda en Syrie.
Le député de droite Goasguen avait clairement accusé le gouvernement socialiste de soutenir al-Quaïda en Syrie lors d'un débat télévisé sur LCP.
Bien avant, en septembre 2014, le député de droite, Alain Marsaud, avait clairement évoqué le fait que les terroristes d'al-Quaïda étaient nos alliés sur le terrain :
"Ce sont nos alliés (proches d'Al-Quaïda,ndlr) qui ont enlevé nos journalistes en Syrie".
Enfin plus récemment, le député socialiste Mélenchon, du Parti de Gauche, avait lui aussi plus sobrement dénoncé les liens indirects du gouvernement socialiste français avec Al-Quaïda au travers de ses alliés tels que l'Arabie saoudite et le Qatar connu pour financer ce groupe terroriste.
Même Le Canard Enchaîné avait révélé que la coalition étatsunienne dont la France fait partie ne bombardait pas les groupes terroristes affiliés à al-Quaïda.
"Les pilotes Américains et alliés ont, voilà plus d'un an, reçu l'ordre de ne jamais balancer le moindre missile sur ces héritiers de Ben Laden. Une interdiction valable encore aujourd'hui...".
Il faut dire qu'en 2012, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères français, avait déclaré, selon Le Monde, qu'"Al-Nosra faisait du bon boulot".
Quant au "chef de guerre" français, François Hollande, après avoir reconnu armer les rebelles syriens en toute illégalité, il avait clairement appelé à "neutraliser" Assad.