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Ces héros qui ont mis en échec le putschiste Diendéré (LdC)

par Lettre du Continent 22 Octobre 2015, 20:30 Burkina Faso Blaise Compaoré Putschiste Diendere Coup d'Etat

Ces héros qui ont mis en échec le putschiste Diendéré (LdC)

Le coup d'Etat éclair de l'ex-bras droit de Blaise Compaoré a révélé plusieurs militaires qui ont permis à l'armée loyaliste de renverser le rapport de force.

Un premier groupe d'officiers supérieurs, quinquagénaires pour la plupart, a joué un rôle crucial dans la neutralisation du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), le 30 septembre (LC nº714). Celui-ci comprend notamment le chef d’état-major général des armées (Cemga), le général Pingrenoma Zagré, formé par Gilbert Diendéré et l’ex-ministre Djibril Bassolé, inculpé le 7 octobre pour des "collusions supposées" avec le putsch du 17 septembre. A ses côtés, ont figuré son conseiller, le colonel Alain Bonkian, qui fut le compagnon de route de Blaise Compaoré pendant près de trois décennies, le chef d’état-major de la gendarmerie, Tuandaba Coulibaly, ainsi que le colonel Gilles Bationo, commandant de la 2e région militaire de Bobo-Dioulasso (sud-ouest). La décision de Gilles Bationo et d'Alain Bonkian, ex-membres du RSP, de se ranger derrière les loyalistes a été déterminante dans la mobilisation d'autres officiers de ce corps d’élite, dont la plupart redoutaient des représailles de la part de Diendéré.

De son côté, un second groupe d'officiers, plus jeunes, formés au Prytanée militaire du Kadiogo (PMK) et emmenés par le commandant Evrard Somda, patron de l'Unité spéciale d’intervention de la Gendarmerie nationale (USIGN), a quasiment contraint l'état-major militaire à sortir de sa torpeur dès le lendemain du putsch. Ces hommes, qui ont obtenu la dissolution du RSP, devraient à l'avenir disposer de plus grandes responsabilités dans le dispositif sécuritaire du pays, notamment concernant la protection des personnalités.

Conseillers

Les membres du cabinet militaire de Michel Kafando ont également joué un rôle central dans la stratégie d’étouffement du même régiment. C’est le cas d'Auguste Denise Barry, ex-ministre de l’administration territoriale. Resté proche du premier ministre Isaac Zida, il a prodigué de nombreux conseils durant la crise. Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la défense depuis 2011, le colonel-major Alassane Moné, a engagé, aux premières heures du coup de force, des pourparlers avec les putschistes aux côtés du général Pingrenoma Zagré. Il a pesé de tout son poids pour éviter l’affrontement entre frères d’armes, tout en évinçant des pourparlers les figures militaires du régime Compaoré toujours en poste, en particulier le général Kwamé Lougué.

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