Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La Réserve Fédérale en mode panique, l’emploi stagne aux Etats-Unis (RT)

par Ariel Noyola Rodríguez 10 Octobre 2015, 13:53 USA Crise Economie Fed Panique

La Réserve Fédérale en mode panique, l’emploi stagne aux Etats-Unis (RT)
La Réserve Fédérale en mode panique, l’emploi stagne aux US 
Par Ariel Noyola Rodríguez
RT
Article original en espagnol : La Reserva Federal entra en pánico: el crecimiento del empleo se sumerge en el estancamiento, RT, 9 octobre 2015

Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone




Ariel Noyola Rodríguez est économiste, il a fait ses études supérieures à l’Université nationale autonome du Mexique. Contact: noyolara@gmail.com. Twitter:@noyo.la_ariel

L’ego de Janet Yellen s’est cassé en mille morceaux. Les nouvelles données publiées il y a quelques jours par le Département du Travail confirment mon hypothèse selon laquelle depuis l’année dernière, le marché du travail américain est beaucoup plus fragile que ne l’avait supposé la présidente de la Réserve fédérale. Si la situation de l’économie américaine continue d’empirer, il est très probable que dans les prochaines semaines de nouvelles mesures extraordinaires soient mises en œuvre, pour réduire le chômage structurel.

Dans ses discours publics, la présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen, s’est retenue d’évoquer les graves problèmes rencontrés par l’économie américaine. À la mi-septembre lorsque le Federal Open Market Committee (FOMC, pour son sigle en anglais) a pris la décision de maintenir le taux d’intérêt des fonds fédéraux entre zéro et 0,25%, la cible des préoccupations de Yellen est allée en Chine et vers l’endettement des marchés émergents.

Selon la présidente de la Réserve fédérale, la reprise de l’économie américaine est en cours de consolidation avec une force nouvelle. Et, par conséquent, si le FOMC n’a pas relevé le coût du crédit, c’était principalement dû à son haut niveau d’engagement et de responsabilité envers le reste du monde.

Mais la vérité est que l’économie américaine ne se caractérise pas précisément par sa bonne santé. Le fait est que les données du marché du travail publiées au cours des 12 mois précédant mars 2015 ne sont pas aussi robustes que le voulait la Réserve fédérale : le Département du Travail a récemment reconnu que le niveau de l’emploi dans le secteur privé était surestimé d’au moins 255 000 personnes.

D’autre part, durant le mois de septembre les emplois non agricoles se sont accrus de seulement 143 000, bien en dessous des 200 000 attendus. Le plus grand échec apparaît dans les secteurs liés au commerce extérieur et à l’énergie. La hausse du dollar, la baisse des prix des matières premières et l’extrême faiblesse de la demande mondiale ont précipité la détérioration structurelle de l’économie américaine.

Les mauvaises nouvelles ne s’arrêtent pas là : le nombre d’emplois créés en juillet et août a également été révisé à la baisse. Nous savons maintenant que seulement 136 000 emplois ont été créés en août, et non 176 000 comme initialement annoncé; tandis qu’en juillet, on a enregistré 21 000 emplois de moins que précédemment signalé. Par conséquent, avec les corrections apportées par le ministère du Travail, l’économie américaine a créé en moyenne 167 000 nouveaux emplois entre juillet et septembre, un montant qui représente moins de 65% des 260 000 emplois enregistrés mensuellement au cours de l’année dernière pour la même période.

Les politiques de la Réserve fédérale ne sont pas suffisantes, à elles seules, pour relancer l’économie. Yellen a tout misé sur une diminution du chômage, pensant que les grandes entreprises subiraient des pressions pour augmenter les salaires, ce qui ferait également augmenter le pouvoir d’achat des ménages et le niveau des prix (inflation).

Cela n’a pas encore eu lieu. Alors que le taux de chômage est tombé de 5,7% à 5,1% entre janvier et septembre de cette année, les salaires horaires ont progressé seulement de 2,2% en termes annuels le mois dernier, encore loin des niveaux atteints avant la crise, lorsque des augmentations supérieures à 4% ont été enregistrées. L’inflation, pour sa part, n’a pas réussi à atteindre 2% en plus de trois ans, ce qui est l’objectif de la banque centrale américaine.

Il est donc clair maintenant que la baisse du taux de chômage au cours des derniers mois est plutôt due à la baisse du taux de participation au marché du travail, en raison du désespoir de centaines de milliers d’Américains, qu’à la création d’emplois de qualité à long terme. Une annonce faite le vendredi 2 octobre a indiqué que 350 000 personnes ont abandonné la recherche d’un emploi en septembre. Il n’y a pas de retour en arrière, l’emploi stagne aux États-Unis.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Haut de page