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Le « Kuenda Vutuka » (va et vient) de François Hollande

par Benjamin BILOMBOT BITADYS 31 Octobre 2015, 13:52 Congo-Brazzaville Françafrique France Referendum Sassou Nguesso Dictature Fabius François Hollande Articles de Sam La Touch

Le « Kuenda Vutuka » (va et vient) de François  Hollande
LE « KUENDA VUTUKA » (VA ET VIENT) DE François  HOLLANDE  
Par Benjamin BILOMBOT BITADYS

Le Congo-Brazzaville de Denis Sassou Nguesso a pulvérisé les us et coutumes de la diplomatie de l’Hexagone. D’habitude parlant d’une seule voix, à l’occasion du referendum du 25 octobre 2015 du Congo-Brazzaville, L’Elysée et le Quai d’Orsay ont donné l’impression de se livrer à une course à l’échalote, frôlant la cacophonie. C’est le Quai d’Orsay qui annonce les couleurs.
Et, L’Elysée rame derrière. Histoire d’éteindre l’incendie. Pour les populations du Congo-Brazzaville et partant celles de l’Afrique, le mal est fait. Deux lobbies s’affrontent dans ce qui est communément appelé le domaine réservé de l’Elysée : la politique étrangère de la France. Désormais, à la lumière du referendum du Congo-Brazzaville, la politique africaine de la France s’élabore au quai d’Orsay. Laurent Fabius s’est érigé en deus ex machina de la politique africaine de la mère patrie. Laurent Fabius décide, François Hollande exécute.

Ouaga versus Brazza
Le lobby du ministère des affaires étrangères a remporté la bataille. Ce puissant lobby impose ses vues. La diplomatie économique a pris le dessus sur toute autre considération. Business is business. Et, pour le Congo-Brazzaville, la diplomatie du pétrole a fait le reste. Elle a pesé lourd sur la balance. Les raisons du revirement spectaculaire de François Hollande sur le changement de Constitution au Congo-Brazzaville trouvent leur cause de ce côté-là. Denis Sassou Nguesso a joué la carte du pétrole. Blaise Compaoré doit se mordre les doigts. Le sous-sol du Burkina Faso ne regorge pas de matières premières susceptibles d’aiguiser les appétits des grandes puissances.


Le général de Gaulle l’a dit : « La France n’a pas d’amis, elle n’a que des intérêts à défendre » François Hollande s’est rappelé aux bons souvenirs des propos du général. Il a avalé son chapeau. Exit le discours de Dakar du 29 novembre 2014. Exit les grands discours. Exit les bons sentiments. La bourde de François Hollande ? Il n’y en a point. « Brazza n’est pas Ouaga », le compagnon de Julie Gayet n’en pense pas moins. Quitte à faire voler en éclat la belle unanimité qui existait jusque là entre les Etats-Unis et la France contre les changements de Constitution en Afrique. Le « ton pied, mon pied » entre Barak Obama et François Hollande, qui a fait rêver Guy Brice Parfait Kolelas, André Okombi Salissa et les populations du Congo-Brazzaville et d’Afrique en soif d’alternance démocratique a fait long feu. François Hollande a déçu de milliers d’africains.

Malentendu
Envisageable il y a seulement quelques mois, l’idée de chasser Denis Sassou Nguesso du pouvoir s’est éloignée à mesure que François Hollande s’alignait sur les positions de Laurent Fabius, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la défense et du général Benoît Puga, le chef d’Etat major spécial. L’histoire de François Hollande avec les populations du Congo-Brazzaville restera celle d’un grand malentendu. La France n’est pas toujours ce qu’on croit. Et, la France fut très souvent ce qu’on ne croit pas. La preuve vient d’être administrée par François Hollande au Congo-Brazzaville où Denis Sassou Nguesso a réussi l’exploit de retourner les faiseurs des rois nègres.

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