Israël: L’occupant assassine les civils palestiniens dans une totale impunité Par Mazin Qumsiyeh Infos Palestine
Les assassinats de civils palestiniens par l’occupant israélien se répètent dans l’impunité. 108 Palestiniens ont été assassinés depuis le premier octobre.
Il y a quelque temps, 1500 colons lourdement armés ont envahi le camp de réfugiés de Shufat (il y a aussi des camps de réfugiés à Jérusalem ) et ont détruit une maison tout en blessant plusieurs autochtones.
Yocef Haim Ben David est un colon « adulte » qui a recruté deux adolescents israéliens pour tout de suite se mettre à la recherche d’ « Arabes ». Il a réussi à enlever un enfant, Mohamed Khdair. Le trois ont torturé le gamin et, pour mettre fin à ses jours, ils l’ont brûlé vif.
Un juge israélien, soutenu par le gouvernement israélien, a statué qu’effectivement, le meurtrier avait commis le meurtre mais que du fait de son « état mental », il n’était pas responsable.
Ce même gouvernement refuse de punir les meurtriers juifs qui tuent par le feu des familles entières, comme la famille Dawabsheh, père, mère et enfant, brûlés vifs dans leur maison par les terroristes colonialistes juifs.
Les autorités israéliennes vont jusqu’à envoyer des factures à l’Autorité Palestiniennes pour lui faire payer les soins médicaux [apporté à l’enfant qui a survécu, ndlr] donnés à famille Dawabsheh. Israël protège aussi les membres de ses élites politiques et militaires qui commettent régulièrement des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre.
Ce même gouvernement israélien exécute des innocents, beaucoup de Palestiniens, presque quotidiennement sans jugement et quand il y’a jugement, les procureurs et juges israéliens condamnent les Palestiniens, parmi eux des enfants, à de longues peines de prison pour « avoir jeté des pierres » ou simplement avoir été victimes d’accusations montées de toutes pièces avec de fausses preuves.
L’ « état mental » des Palestiniens n’est pas pris en compte dans ce pays qui a deux systèmes de lois, un pour les « élus » privilégiés et un autre pour les autochtones.
En dépit de tout cela, je continue d’être grandement inspiré par les enfants et la jeunesse palestinienne autour de nous (60% d’entre nous). Cet esprit devrait enseigner des choses utiles aux vieux politiciens qui répètent inlassablement les mêmes futilités. Cet esprit est fait de changement et de jeunesse. C’est l’avenir et nous laissons les enfants littéralement puiser de l’inspiration pour nous.
J’ai prononcé le discours inaugural pour le Réseau Hospitalier de Jérusalem Est. Ce réseau consiste en six hôpitaux palestiniens dans la partie Est illégalement occupée et annexée de la ville. Ma formation et mon expérience de base sont en génétique médicale ( à côté de la biologie et autres domaines).
J’ai discuté assez brièvement des défis qui se dressent devant ceux qui prodiguent des soins médicaux mais aussi des opportunités qui s’offrent à cette activité end dépit de la répression israélienne. Parmi ces défis, il y’a l’interdiction de déplacement et d’accès à des lieux, l’invasion par les Israéliens des hôpitaux, le kidnapping de patients et de membres du personnel médical, les agressions contre eux avec blessés et morts.
Mais constater l’excellente qualité des soins prodigués en dépit des obstacles, discuter des meilleures façons de les améliorer, particulièrement en temps de conflit où la demande augmente alors que les ressources sont limitées ( notez ceci : l’Autorité Palestinienne est contrainte par le processus d’Oslo de dépenser 40% de son budget pour la sécurité , ce qui laisse peu de chose aux soins médicaux, l’éducation, l’environnement, la recherche et autres domaines importants).
Mazin Qumsiyeh | 5 décembre 2015
Mazin Qumsiyeh est l’auteur de « Sharing the Land of Canaan » et de « Une histoire populaire de la Résistance palestinienne ». Il enseigne au sein de l’université de Bethléem et dirige le Musée Palestine d’Histoire Naturelle et l’Institut palestinien de biodiversité et durabilité : http://palestinenature.org
Source et traduction: Info-Palestine.eu