La politique de Washington vise à lutter contre les ennemis des terroristes de l'EI, estime un analyste américain.
Il existe aux Etats-Unis des hommes influents appartenant aux élites financières américaines qui poursuivent leurs propres objectifs en Syrie et en Irak et soutiennent les terroristes de Daech (Etat islamique, EI), estime le journaliste et analyste politique américain Caleb Maupin. Au fur et à mesure que Daech se renforce, leurs revenus augmentent, confie-t-il.
Les terroristes se fournissent en armes auprès des pays du Proche-Orient, qui coopèrent étroitement avec de grandes compagnies pétrolières américaines.
D'où proviennent les armes utilisées par Daech? Comme d'autres groupes terroristes antigouvernementaux en Syrie, l'EI reçoit des armes des Emirats arabes unis, du Bahreïn et du Qatar. Ces pays sont des monarchies absolues soutenues par Exxon Mobile (la plus grande compagnie pétrolière privée du monde, ndlr) et par d'autres groupes pétroliers influents des Etats-Unis, écrit M. Maupin dans les pages du New Eastern Outlook.
Selon l'analyste, l'approvisionnement direct en armes américaines est assuré par l'Arabie saoudite. Bien qu'il ne soit pas doté d'une grande armée, ce pays dispose du quatrième budget militaire au monde et se fournit en armes exclusivement auprès des Etats-Unis. En 2010, Washington et Riyad ont conclu un accord de vente d'armes pour un montant de 60,5 milliards de dollars, somme record.
C'est également en Arabie Saoudite et au Qatar que Daech se fournit en « contenu médiatique » et autres campagnes de « marketing » visant à faire la promotion de son organisation, note l'auteur. Un autre allié de Washington, à savoir la Turquie, pays membre de l'Otan, achète du pétrole aux terroristes et ne fait rien pour empêcher les terroristes du monde entier d'affluer en Syrie. C'est étonnant, mais Washington n'a pas remué le petit doigt pour y mettre fin, souligne M. Maupin.
Le journaliste dresse également un parallèle entre les manitous de Wall Street qui soutiennent les terroristes et les élites financières américaines qui soutenaient Hitler et l'Allemagne nazie au début de la Seconde guerre mondiale. Si la plupart des peuples souhaitent éliminer la menace incarnée par le terrorisme islamique, les autorités américaines restent hostiles aux forces combattent les terroristes, accuse le journaliste.
"La défaite de l'Etat islamique est souhaitée par tout le monde, aussi bien aux Etats-Unis qu'en Russie, en Chine, en Iran, ou au Venezuela. Cependant, les leaders américains n'ont pas suffisamment contribué à cet effort. Le gouvernement américain continue d'être hostile aux forces qui combattent activement l'EI sur le champ de bataille. Cette politique pernicieuse est dictée par l'oligarchie financière qui n'est dévouée ni aux Etats-Unis, ni au peuple américain, ni à la paix universelle", résume l'auteur.