Les juges antiterroristes ont ordonné, mardi, le placement en garde à vue de Claude Hermant, un ancien militaire d’extrême droite, et de sa femme, soupçonnés d’avoir acheté les armes utilisées par Coulibaly lors de l’attaque de l’Hyper Cacher. Informateur de la gendarmerie, Hermant assure qu’il a remis « une quarantaine » d’armes à « une cible connue du grand banditisme », dans le cadre d’une mission d’infiltration.
Derrière les armes de Coulibaly, le fiasco très secret des gendarmes
Il aura donc fallu onze mois, jour pour jour, aux juges antiterroristes pour se décider à interroger, mardi, l’un des hommes impliqués dans un trafic d’armes ayant alimenté Amedy Coulibaly, auteur de l’attaque de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes qui a fait quatre morts et neuf blessés le 9 janvier 2015. Dès le 14 janvier, les autorités slovaques avaient identifié les acheteurs des armes du crime – des fusils d’assaut VZ 58 Compact et des pistolets semi-automatiques Tokarev – retrouvées près du corps du terroriste, ainsi que Mediapart l’a révélé ici en septembre dernier. Dès le 16 janvier, les juges français en avaient été informés par Europol...