Et un magot de plus pour les Balkany ! Le canard enchaîné, le mercredi 20 janvier 2016
A défaut d'arriver à balader les juges, le couple Balkany peut se vanter de les faire voyager ! Après avoir découvert leur immense villa de l'île antillaise de Saint-Martin, leur palais de Marrakech, leur domaine normand du moulin de Giverny, leurs comptes planqués à Singapour, le juge Renaud Van Ruymbeke vient de dénicher une nouvelle cagnotte. Au Liechtenstein, cette fois.
D'après les éléments réunis par le magistrat, une "fondation" (spécialité locale baptisée Familienstifung et destinée à échapper au fisc) leur aurait permis de se constituer une copieuse tirelire. Son montant est pour le moment inconnu des enquêteurs, et les Balkany ne se montrent guère bavards. Convoqué, le 15 janvier, pour s'expliquer dans le bureau du magistrat au pôle national financier de Paris, le député-maire de Levallois s'est muré dans un silence épais comme le dossier d'instruction.
Cette tactique de défense devrait permettre à l'élu de ralentir les investigations judiciaires. Et de repousser encore un peu plus la date d'un probable procès pour corruption, fraude fiscale et blanchiment.
En attendant, Patrick Balkany et son épouse, Isabelle, accumulent les déconvenues. Le 13 janvier, la cour d'appel de Versailles les a sèchement déboutés de leur plainte en diffamation contre "Le Canard". En 2010, le Palmipède avait raconté les difficultés rencontrées par les magistrats pour enquêter sur des soupçons de détournement de fonds au conseil général des Hauts-de-Seine, à l'époque où Isabelle Balkany y était responsable des affaires scolaires. La cour m'a rien trouvé de diffamatoire et a jugé que "Le Canard" disposait "d'une base factuelle suffisante" pour écrire son article.
Il est vrai que, question "base factuelle", on n'est jamais déçu, avec les Balkany...